Pendant tout le long du mois de décembre passé, la wilaya d'Adrar a vécu sous le rythme d'animation d'évènements culturels et artistiques d'envergure nationale. Dès le début du mois passé, la Maison de la culture a abrité le Festival des arts et de la culture populaire de la wilaya de Ouargla et ce, sous toutes ses formes : tapisserie, poterie, poésie, musique, art plastique et théâtre. Au moment où ce festival tirait à sa fin, la Maison de la culture d'Adrar a ouvert sa scène pour accueillir les premières Journées nationales du théâtre, qu'elle a abritées du 18 au 23 décembre, et qui ont consacré la troupe Affaq de Batna. Celle-ci a présenté sa pièce Ettayha (la chute) et a reçu le grand prix Palmier d'or. Les amateurs du quatrième art n'ont pas eu le temps de quitter la ville d'Adrar et voilà que la wilaya de Tlemcen arrive avec son patrimoine populaire qu'elle expose aux gens du Touat du 26 au 31 décembre. Une riche exposition relatant avec finesse la région des Zianides : poterie, tapisserie, art plastique, musique moderne et andalouse et des arts du spectacle pour adultes et enfants. Signalons que l'ouverture de cette activité a été une réussite sans nom puisque la grande délégation de 85 personnes a quitté l'hôtel Touat de la ville d'Adrar en forme de cortège nuptial en empruntant le chemin de la Maison de la culture où il y a eu la cérémonie d'ouverture dont la soirée a été animée par la vedette de la chanson raï de Tlemcen cheb Anouar. Il a animé un gala artistique que les jeunes d'Adrar n'oublieront pas de sitôt. Au moment où la ville d'Adrar jubile avec les rythmes et les couleurs des Zianides, la ville de Timimoun, capitale du Gourara, a accueilli la 2e édition du festival national culturel d'Ahllil : genre musical classé dernièrement patrimoine mondial de l'humanité. Ce dernier a vu, cette année, la participation de 22 troupes de musique d'Ahllil dont 2 troupes féminines. Selon le directeur de la culture de la wilaya d'Adrar, Laïd Chitter, “cette édition est marquée par une journée d'étude sur la préservation du patrimoine immatériel et la création d'une cellule de musée de la musique d'Ahllil, dont la fonction sera la recherche sur l'historique de cette musique ancestrale, la collecte d'images de troupes et de portraits des maîtres de cette mélodie des Zenâta”. Adrar au centre, Timimoun au nord et Bordj Badji Mokhtar à l'extrême-sud. Cette dernière localité a, pour sa part, participé à cette dynamique culturelle qu'a vécue Adrar le mois dernier (décembre), à travers l'organisation de la 13e édition du Festival du chameau dans la commune de Timiaouine, localisée à 970 km au sud du chef-lieu d'Adrar. Cette manifestation est organisée, cette année, sous le signe “le chameau, culture des ancêtres et économie des générations”, a vu la participation de pas moins de 400 éleveurs de camélidés. À travers ce genre de manifestations culturelles d'envergure nationale, la wilaya d'Adrar tend à sortir de son isolement et de son mutisme, comme les jeunes de cette wilaya de l'extrême-sud espèrent contribuer activement à la dynamique culturelle et artistique qu'entreprend le pays. L. A.