L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait organiser une réunion extraordinaire en février prochain à Koweït, selon le représentant de l'Iran au sein de cette organisation, M. Mohammad Ali Khatibi. “Il est prévu que la réunion extraordinaire de l'Opep ait lieu le mois prochain à Koweït”, a déclaré hier M. Khatibi, cité par le site internet de la télévision d'Etat. Il a, toutefois, précisé qu'il n'y a pas de date fixe et qu'“aucune invitation” n'avait été lancée aux membres. Les prix du pétrole se repliaient hier à l'ouverture, à New York, après une nette progression de fin d'année, l'optimisme du marché s'effritant un peu. Vers 14h05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en février s'échangeait à 46,08 dollars, en baisse de 26 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi. “Au cours du week-end, les investisseurs se sont montrés inquiets sur les nouveaux facteurs géopolitiques”, mais “une partie de l'optimisme observé sur le marché pour la nouvelle année est en train de s'estomper”, a indiqué Phil Flynn, d'Alaron Trading. Le marché suivait attentivement les développements de l'offensive terrestre par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, même si l'impact ne devait pas durer à long terme, selon Phil Flynn. “Malgré les appels de l'Iran à réduire l'offre de pétrole (pour faire pression sur Israël, ndlr), il est peu probable que d'autres pays suivent, et l'Opep avait de toute façon prévu de réduire sa production”, a estimé l'analyste. Encouragée par une combinaison de facteurs géopolitiques et financiers – tensions à Gaza, conflit gazier entre la Russie et l'Ukraine, rachat de matières premières par des fonds spéculatifs –, la hausse des prix du pétrole avait été accentuée au moment des fêtes de fin d'année par une forte volatilité des échanges, due au faible nombre des participants. Dans la semaine du 29 décembre au 2 janvier, tronquée par un jour férié, les prix du pétrole ont regagné plus de 7 dollars, soit près de 20% de leur valeur. Entamée sous les 40 dollars, la semaine s'est achevée à plus de 46 dollars à New York comme à Londres. Le groupe bancaire français Crédit agricole dans ses perspectives trimestrielles, publiées en décembre, estime que la demande mondiale devrait rester médiocre. “Nous anticipons une faible hausse de la demande (environ + 500 000 barils/jour) pour 2009, l'environnement économique toujours dégradé réfrénant sa demande”, lit-on dans le document. R. E.