Alors que la cueillette des olives bat son plein dans la région en raison de l'abondance du fruit, le service des urgences de l'hôpital de Draâ El-Mizan enregistre quotidiennement des personnes blessées, tombées des cimes de leurs oliviers. Ainsi, dans l'après-midi de mercredi dernier, les éléments de la Protection civile ont secouru une femme dans un champ d'oliviers situé à proximité de la maison de jeunes Mansouri-Arezki. Selon une source proche des services des urgences de l'établissement hospitalier de la ville, le nombre est effarant si on le comparait aux années précédentes. “On reçoit en moyenne quatre à cinq personnes par jour. La plupart sont des femmes qui ne savent pas comment grimper sur les arbres. Ce sont des fractures au niveau des membres inférieurs et supérieurs du corps. Heureusement, pour le moment, aucun décès n'est enregistré”, a ajouté notre source. Du côté de la Protection civile, on a appris que les éléments de cette institution interviennent à chaque fois qu'ils sont sollicités. Mais souvent, les blessés sont évacués par leurs parents. Il est à signaler que la cueillette des olives s'est intensifiée durant la dernière quinzaine du mois de décembre en raison des vacances scolaires, car les enfants participent activement à cette tâche qui, en Kabylie, est un moment apprécié par tout le monde. Concernant les rendements, les propriétaires des huileries aussi bien traditionnelles que modernes nous ont signalé qu'actuellement, ils varient entre 25 et 30 litres au quintal. “Tout dépend de la qualité du fruit”, nous a précisé l'un d'eux. Tandis que la cueillette continue, le prix de l'huile est déjà abordable. Il est cédé jusqu'à 300 dinars le litre. Beaucoup pensent qu'il subira une baisse à la fin de la campagne oléicole. D'ailleurs, un propriétaire d'une huilerie moderne à Frikat a organisé, à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Kébir et aussi à la veille du nouvel an, une vente promotionnelle avec un prix exceptionnel de 250 DA le litre. O. G.