Après la marche non autorisée du 9 janvier dernier où les islamistes se sont servis des tragiques évènements de Gaza pour scander des slogans contre des autorités, incapables de prévenir cette grossière manipulation des partisans du parti dissous et autres salafistes, les mosquées se sont nettement démarquées hier des dérapages provoqués par les salafistes. La raison a-t-elle fini par l'emporter sur la passion dans un dossier aussi lourd et complexe que celui de la Palestine ? Après plus de 20 jours de guerre sans merci contre le peuple palestinien, un génocide condamné par l'Algérie qui a appelé en même temps à l'unification des rangs palestiniens face à toute sorte de manipulations, l'opinion publique algérienne, qui a exprimé sa colère dès les premiers bombardements israéliens refuse désormais de servir de rampe de lancement aux salafistes qui ont l'habitude de faire feu de tout bois afin d'exploiter la moindre brèche pour tenter de rebondir. Après la marche non autorisée du 9 janvier dernier où les islamistes se sont servis des tragiques évènements de Gaza pour scander des slogans contre des autorités, incapables de prévenir cette grossière manipulation des partisans du parti dissous et autres salafistes, les mosquées se sont nettement démarquées hier des dérapages provoqués par les salafistes. Ainsi, tout en soutenant les Palestiniens dans leur combat légitime contre l'occupation israélienne, le prêche du vendredi a aussi rejeté une quelconque implication de la mosquée dans la tournure des manifestations auxquelles elle n'a jamais appelé et encore moins soutenu levant ainsi toute équivoque sur l'existence encore d'une influence salafiste dans les milieux de culte. Pourtant, la problématique du contrôle des mosquées par l'Etat continue de se poser malgré les efforts consentis par le ministère des Affaires religieuses de doter toutes les mosquées d'imam officiel. Mais en raison du manque de postes budgétaires, certains lieux de culte, notamment à l'intérieur du pays sont encore gérés par des imams non officiels. Heureusement que les fidèles ont appris à faire cette différence de taille entre les agitateurs islamistes et autres apprentis sorciers de la politique et la religion musulmane qui prône la tolérance, le respect d'autrui, la pondération et l'amour de son pays. Les douloureux évènements qu'a connus l'Algérie depuis près de 18 ans sont encore vivaces dans l'esprit de chaque Algérien qui refuse de revivre encore une fois le cauchemar des années de sang et de larmes. S. T.