Laissée longtemps sans une structure où manger à midi, les élèves de l'école baptisée à la raison sociale de l'ancienne “EGA” s'en délecteront à cœur joie à la table de banquet de la cantine scolaire de l'école. Mais pour qu'il n'y ait pas de méprise à l'effet d'annonce de la municipalité de Gué-de-Constantine et de ses non-dits, mieux vaut y relire à deux fois avant de crier “hourra”. Et pour cause, d'ici-là, que l'opérateur aurait satisfait à ses obligations contractuelles, les enfants auraient fini d'entonner à tue-tête l'air de “Dé, dé, déconnez ! C'est demain les vacances !” lors de la traditionnelle cérémonie de remise de prix de fin d'année. Donc, autant qu'ils se délectent d'abord du “national” sandwich de l'omelette aux frites de midi avant d'y prendre place au réfectoire qui n'ouvrira ses portes qu'au bout de cinq mois, soit à l'année prochaine. Mais loin d'effluves de la plaque chauffante de la malbouffe et du chahut d'enfant à la “récré”, force est de croire que ce n'est qu'en l'an de grâce de 2008 qu'il y eut le vote en plénière de l'acte d'extension de l'école Ahmed-Azizi qu'est au cœur de la “doyenne” des cités d'Aïn Nâadja qu'est “Diar El-Khedma”. Bâti par l'occupant en l'an 1958 pour y loger la masse ouvrière qu'exerçait à l'usine des câbles d'au lieu-dit Semar et des champs de vignobles d'Aïn Nâadja, les descendants de travailleurs d'alors se sont accommodés depuis à l'inexistence du gaz de ville et à la tiédeur de la bonbonne de gaz. Donc, d'école, en groupe scolaire, on n'en arrive à l'îlot des 274 logements où “sid el mir” vient d'ordonner la construction d'une école et l'appartement pour y loger le maître d'école qui y viendra professer à la campagne. C'est tout ça Aïn Nâadja où le blafard du décor et le mal-vivre ambiant, s'accroche “bec et ongles” aux résidants. Nazim Djebahi