Pour s'être montrés patients jusqu'alors en n'évoquant pas publiquement le volet financier et cette seconde tranche de la prime de signature, les Rouge et Blanc du Mouloudia d'Oran auront la possibilité de bénéficier de cet octroi s'ils venaient à réussir le plein lors de deux prochaines sorties officielles sur le revêtement synthétique du stade Bouakeul face, respectivement, au Widad de Bentalha et à l'Espérance de Mostaganem. Deux succès valant six points lors des deux prochaines journées du championnat garantiraient, d'ailleurs, au MCO de gagner des places au classement général et de s'affirmer, enfin, comme un prétendant sérieux et crédible à la course à l'accession. Sentant la pression monter crescendo à propos justement de cette nécessité de trouver les ressources financières afin d'être prêt à verser aux joueurs leur dû, surtout si ces derniers venaient à relever le défi de ne laisser aucun point s'échapper de leur chaudron, le président Kacem Elimam semble, pour l'instant, dépourvu de tout «soutien» au sens propre comme au sens figuré du terme, se débattant seul pour tenter de résoudre cette équation à plusieurs inconnues. Surtout que le Tout-Oran du football est au courant de l'incapacité avérée des membres du comité directeur d'Elimam d'apporter la moindre contribution matérielle au club dont ils se targuent d'être les responsables et preneurs de décisions. Côté terrain, l'avantage de disputer les deux prochaines joutes à domicile ne semble, par ailleurs, pas trop accaparer l'attention des joueurs qui, à l'image de l'attaquant Chaïb Toufik, “préfèrent aborder match par match et ne pas trop se disperser dans les faux calculs”. “Ce serait une erreur de penser dès à présent à cette rencontre face à l'Espérance de Mostaganem ou aux autres que nous disputerons chez nous. L'idéal est de préparer match par match. Donc, à présent, notre seul souci, c'est d'être prêts à affronter le Widad de Bentalha ce vendredi. Battre le WRB est notre objectif immédiat. Ce n'est qu'après que nous pourrons reparler d'autre chose”, soulignait, lucidement, l'ex-sociétaire du CRB et du NAHD. Belghomari en grogne Dans un registre “faits divers”, le gardien de but Hichem Mezaïr est entré, avant-hier après-midi, dans une colère noire après s'être rendu compte qu'il a été victime d'un vol de la somme de six millions de centimes qui lui a été dérobée de son véhicule au moment où lui et ses partenaires s'entraînaient sur l'herbe artificiel de Bouakeul Stadium. L'ex-international ne s'est d'ailleurs pas retenu pour crier sa colère au visage d'un proche de Kacem Elimam, ne mâchant aucunement ses mots pour accuser un des salariés du club. Cela au moment où beaucoup de proches de la direction mouloudéenne démentirent cette “version des faits”, préférant évoquer plutôt un malentendu. Au cours de la même séance, le milieu de terrain Abdennour Cherif El-Ouazani et le polyvalent défenseur Sebbah Zine El-Abidine se sont, en outre, accrochés, avant d'être réconciliés par l'entraîneur Omar Belatoui. La séance d'hier après-midi devait, enfin, enregistrer le retour aux entraînements de l'attaquant Safi Belghomari. Mécontent de n'être pas encore en mesure d'encaisser le chèque représentant sa prime de signature, l'ex-avant-centre du MCA a ainsi conditionné son retour aux entraînements par du “concret”. Il aurait, toutefois, eu des garanties pour percevoir son argent, au plus tard, au lendemain du match face à Bentalha. Idem pour l'autre transfuge du mercato, Mohamed Amine Aïni. A. Karim