La police vient de mettre fin aux agissements de plusieurs membres faisant partie d'un important réseau national spécialisé dans les avortements de jeunes filles enceintes et dont les ramifications s'étalent jusqu'à l'Hexagone. En effet, agissant sur informations, les éléments de la police judiciaire au niveau de la sûreté de la wilaya d'Aïn Témouchent ont arrêté M.H, 54 ans, une femme originaire de Hammam Bou-Hadjar et chef de service au niveau du centre médico-social de la même ville. Selon nos informations, M.H assiste les jeunes qui tombent enceintes illégitimement en les faisant avorter moyennant une somme de 20 à 30 000,00 DA. Les enquêteurs munis d'un mandat de perquisition délivré par le procureur de la République territorialement compétent ont procédé à la fouille du domicile de la mise en cause où ils ont découvert une salle aménagée faisant fonction de clinique dotée de matériel médical et autres appareils adéquats ainsi qu'une importante quantité de médicaments dont des comprimés destinés aux opérations d'avortement. La mise en cause utilisait Cycotec 200 mg pour l'avortement de ses clientes, un médicament qu'une émigrée, résidant en France fournissait par l'intermédiaire de H.N, 37 ans, une jeune femme résidant à Aïn Témouchent. Poussant plus loin leurs investigations, les enquêteurs ont réussi à identifier d'autres membres de ce réseau qui participent à ce genre d'opérations illégales. Il s'agit de trois médecins dont un gynécologue propriétaire d'une clinique à Tlemcen et deux généralistes dont les cabinets médicaux se trouvent, l'un à Aïn Témouchent et l'autre à El-Malah dans la même wilaya. Ces derniers prenaient en charge les filles enceintes désireuses d'avorter que M.H aura pris soin d'orienter vers eux. Les mis en cause ont été présentés ce samedi devant le procureur de la République, près du tribunal de Hammam Bou-Hadjar qui a mis M. H sous contrôle judiciaire alors que le reste du réseau a bénéficié d'une liberté provisoire et ce, en attendant leur prochaine comparution. M. LARADJ