Hamid Berguiga est rentré, hier, à Alger pour négocier avec les dirigeants du CRB et essayer de les convaincre pour obtenir sa lettre de libération qui pourrait lui permettre d'officialiser son transfert au profit du club DPMM FC Bruneï. L'avant-centre du Chabab, qui doit rencontrer ses dirigeants au plus tard aujourd'hui, espère qu'ils ne vont pas s'opposer à son départ. Liberté : Après une semaine passée à Bruneï, vous êtes rentré en Algérie. Peut-on en savoir plus sur votre séjour dans ce pays ? Hamid Berguiga : J'ai effectué des tests au sein du club du DPMM FC Bruneï qui se sont bien déroulés. Ayant convaincu, nous sommes passés à l'étape des négociations. Et là aussi, je n'ai pas trouvé beaucoup de problèmes. J'ai fait une proposition qui a été vite acceptée. Je suis donc revenu au pays pour négocier avec mes employeurs ma lettre de libération. Mon manager a proposé de le faire à ma place, mais j'ai refusé. Par correction, je veux discuter personnellement avec le président Kerbadj. Peut-on connaître ce que vous allez lui proposer en contrepartie de votre libération ? Il faudra attendre les négociations pour avancer quoi que ce soit. À présent, je ne connais même pas quelles seront les exigences de la direction en contrepartie de ma libération. C'est à partir de là que je pourrai faire des propositions. En tout cas, je suis disposé à faire un effort pour que mon départ puisse arranger les affaires du CRB et j'espère qu'on pourra trouver un accord sans le moindre problème. Sur le principe de votre libération, beaucoup de dirigeants s'y opposent déjà, notamment l'entraîneur Henkouche… Il est du droit de l'entraîneur de donner son avis. Il est le premier responsable technique. J'espère, en même temps, qu'il va se montrer compréhensif à mon égard. Car, il ne faut pas oublier que j'ai 34 ans et il est clair que je n'aurai peut-être pas une telle opportunité pour assurer mon avenir. J'avoue, franchement, que c'est ce qui m'a le plus motivé à vouloir évoluer là-bas. Je ferai tout pour essayer de convaincre tout le monde pour obtenir ma libération. Dans le cas où le CRB refuserait de vous libérer, qu'allez-vous faire ? Je ferais de mon mieux pour éviter que cela puisse se produire. Je vous ai déjà dit être en mesure de faire un effort financier pour que la réponse de la direction soit positive. En tout cas, j'espère que Kerbadj ne va pas me bloquer, car ce n'est pas tous les jours, surtout à mon âge, que de telles occasions se présentent. On compte sur vous en tout cas pour le match derby face à l'USMA. Est-ce que vous allez jouer ? Si l'entraîneur juge utile de m'incorporer pour le prochain match, je ne dirai, bien évidemment, pas non. D'ailleurs, je vais reprendre les entraînements avec mon équipe demain (ndlr, aujourd'hui) afin de préparer avec mes coéquipiers, qui m'ont beaucoup manqué, ce prochain match. Cela en attendant bien sûr de trouver un accord avec la direction à propos de mon transfert. Comment avez-vous trouvé le niveau de votre éventuel futur club ? Je ne vous cache pas qu'il n'est pas fameux. Les clubs à Bruneï évoluaient dans le championnat de la Malaisie, mais depuis quelque temps, ils sont passés, à cause d'un problème que je ne connais pas, en championnat du Singapour. Pour ce qui est du niveau, il est clair qu'en Algérie, il est nettement meilleur. Mais disons que pour un joueur dans ma situation, de surcroît en fin de carrière, c'est quand même intéressant. C'est donc l'aspect financier qui vous tente le plus pour jouer au profit de ce club ? Il est clair que si j'avais 20 ans, je n'aurais jamais accepté de jouer là-bas. J'aurais bien évidemment visé l'Europe ou un autre endroit qui soit le plus intéressant sur le plan sportif. Il y a aussi le fait que cet archipel de Bruneï est un endroit formidable. Vraiment, il fait bon vivre là-bas. Et puis c'est une terre musulmane où l'on n'est pas dépaysé. M. B.