La relance du développement agricole et rural qui vient de faire l'objet d'une démarche basée sur la signature de contrats de performance avec les autorités locales, a été établie sur la base des potentialités naturelles. La démarche est censée permettre garantir la sécurité alimentaire du pays, préserver sa souveraineté et réduire sa dépendance par rapport à l'extérieur. Ce qui devra se traduire par une plus grande dynamique de la production agricole au niveau de la wilaya de Médéa qui devra évoluer à un rythme moyen annuel de 8, 33 %. Parmi les objectifs assignés en matière de renouveau rural, il est retenu la réalisation de quelque 510 projets de proximité répartis par thème fédérateur, dont 243 projets destinés à la diversification des activités économiques et 240 projets pour la protection et la valorisation des ressources naturelles. Les projets toucheront 25.708 ménages répartis à travers 64 localités rurales et devront créer quelque 30.400 emplois. Il est donc attendu une amélioration des performances de la wilaya en matière de production céréalière et de production laitière à des niveaux plus importants, devant respectivement passer de 1 million 500.000 q par an à 2, 5 millions de q, et de 60 millions de litres par an à 140 millions de litres. Même si ces niveaux de performance peuvent sembler peu réalistes, il n'en demeure pas moins que la possibilité d'analyser les résultats obtenus ces dernières années depuis la mise en œuvre du PNDRA afin de voir dans quelles proportions les objectifs arrêtés pour les différentes filières de production peuvent être atteints. En considérant la dernière période depuis le lancement du PNDRA, il est indéniable de noter que la surface agricole irriguée s'est élargie de 38 % entre 2001 et 2008, passant de 7.148 ha à 9.889 ha. La tendance haussière n'est pas démentie en ce qui concerne le cheptel, atteignant jusqu'à 70 % pour les ovins et 28 % pour les caprins, mais pas pour les bovins dont le nombre a quelque peu baissé. En ce qui concerne les différentes productions végétales et animales, il est enregistré des évolutions positives comprises dans une fourchette allant de 29 % pour les œufs à 54 % pour les viandes blanches, et jusqu'à 137 % pour les fourrages. Cependant, ces performances ne peuvent pas être extrapolées à la superficie céréalière et le niveau de production correspondant qui, les deux, n'ont pas pris le même trend que les autres filières, connaissant même une certaine stagnation à environ 1.100.000 q par an. Ce qui n'est pas sans problème pour la concrétisation des objectifs afin d'arriver à plus que doubler la production céréalière annuelle qui devra arriver à 2, 5 millions de quintaux. Il en va aussi de la production laitière qui, selon les prévisions arrêtées, devra passer de 60 millions de litres à 140 millions de litres. Les prévisions de résultats contenus dans les contrats de performance signés avec les responsables locaux, sont considérées comme des objectifs à atteindre dans certaines conditions qui doivent être mises en place, notamment la disponibilité de crédits de campagne au moment opportun. M. EL-BEY