La bibliothèque centrale de l'université Saâd-Dahleb de Soumaâ a abrité, les 1er et 2 mars, des journées d'étude sur le phénomène des harragas. C'est la faculté des sciences sociales en collaboration avec le département de psychologie et des sciences de l'éducation et orthophonie qui a organisé cette rencontre dans laquelle plusieurs spécialistes et chercheurs sont intervenus pour tenter d'expliquer ce phénomène. Dans son intervention, le docteur Fatiha Kerkouche, de l'université de Soumaâ, a appelé l'Etat à ne pas criminaliser le phénomène des harragas. “Il faut régler le problème autrement, car l'emprisonnement des jeunes harragas ne réglera rien. Au contraire, il compliquera davantage la situation de ces jeunes qui en fait ne cherchaient qu'à améliorer leur vie sociale”, a précisé l'intervenante dans une salle dans laquelle, les étudiants ont affiché un grand intéressement. Le docteur Abbassi Zohor, maître de conférences à l'IEPS de Sidi Abdellah, université d'Alger, a lié le phénomène à un problème d'insertion sociale. Pour l'autre Zahia Messaoudi, de la faculté de Blida, “si la richesse d'un pays est mal exploitée et mal partagée, ceci provoquera la fuite en avant chez certaines classes de la société qui chercheront par ailleurs, à se valoriser dans d'autres sociétés”. L'intervenante a répondu aussi à d'autres questions posées par l'assistance. K. Fawzi