À l'occasion du 8 Mars et des portes ouvertes sur la femme rurale, la Maison de Jeunes d'El-Affroun a abrité une exposition organisée par l'annexe du CFPA d'El-Affroun (section de la femme au foyer en milieu rural) et prévue pour une durée de 12 jours. Cette exposition, qui a débuté le 26 février et dont l'objectif est de valoriser et promouvoir les productions et les activités des femmes au foyer, a été l'occasion pour les exposantes de donner à voir le savoir-faire acquis à l'issue de la formation reçue dans le centre ou de faire connaître les spécialités des femmes ayant créé leurs propres activités et évoluant au sein d'associations diverses d'El-Affroun. Les différents stands (tailleur femmes, décoration florale, prévention-santé, restauration, pâtisserie moderne et gâteaux traditionnels, pour le CFPA, coiffure, broderie, pâtisserie moderne et traditionnelle, pour les trois associations invitées par le centre) ont attiré la foule : des femmes mais aussi des hommes accompagnant leurs épouses intéressées par une éventuelle formation, des badauds, aussi, curieux et, sans doute, étonnés par les créations féminines… Mercredi, les visiteurs ont eu droit à une séance-dégustation : couscous royal, hors-d'œuvre varié, poulet farci, pâtisserie diverse… Cette formation qualifiante des femmes au foyer est dispensée à l'annexe du CFPA depuis 2004. À ce jour, 1 037 femmes y ont été formées. L'engouement affiché pour les spécialités prises en charge par le centre, à la faveur de l'exposition, s'est répercuté sur les inscriptions pour la deuxième session, nous a affirmé le responsable de la section femme au foyer. La pâtisserie et la restauration font l'objet d'une forte demande. Ces spécialités très convoitées sont des créneaux porteurs. De plus en plus de femmes qui ont acquis un savoir-faire au CFPA d'El-Affroun (un centre, rappelons-le, qui existe depuis 1947 pour, à l'origine, les spécialités du bâtiment) sont sollicitées pour la restauration à l'occasion de fêtes familiales (mariages, circoncisions). L'âge des femmes qui prennent part aux formations dispensées va de 25 à 60 ans (voire plus, pour certaines) ; leur niveau d'instruction est variable : de l'illettrée à l'universitaire. Elles ont choisi d'apprendre pour elles-mêmes, pour leur foyer ou encore pour un gagne-pain valorisant. L'exposition des travaux et savoir-faire laisse penser que la femme rurale s'implique pleinement (mine de rien !) dans le développement. Il suffit juste de voir, à cet effet, combien de femmes au foyer ont des revenus supérieurs à ceux de leurs époux dont certains ont fait de hautes études supérieures. Cette exposition qui vient de s'achever plus tôt que prévu va se reproduire pour une manifestation plus importante, à Blida, à l'occasion du 8 Mars. Fatiha Seman