Le Centre de formation professionnelle et de l'apprentissage (CFPA) d'Ouzellaguène, dans la wilaya de Béjaïa, a organisé dernièrement une exposition sur les différents métiers de la gent féminine dont des stages de formation sont dispensés par l'établissement. Placée sous le signe “La formation et l'accompagnement des femmes pour le progrès économique et social”, cette manifestation qui a drainé un public nombreux, majoritairement juvénile, se veut un moyen de vulgariser les métiers de la femme rurale afin de sensibiliser davantage les jeunes filles de la région en les incitant à s'offrir une formation qui répond au mieux à leurs ambitions. En effet, les différents ateliers de ce centre de formation n'ont cessé à la faveur de cette louable initiative, d'accueillir à longueur de journée des dizaines, voire des centaines, de jeunes et moins jeunes, qui viennent découvrir le savoir-faire acquis par ces jeunes stagiaires qui ont déjà pris leur destin en main, en optant pour un métier de leur choix. De nombreuses jeunes filles, visiblement en fin de stage, ont fait étalage de leurs produits ou autres objets réalisés à la veille de cette manifestation. Des vêtements prêt-à-porter et des tailleurs, jupe ou pantalon, dignes des créateurs de mode relevant de la haute couture, toutes les astuces et tendances de coiffure dames, une panoplie de gâteaux traditionnels et de pâtisseries modernes, les techniques pratiques du métier d'éducatrice de 1ère enfance… sont autant d'astuces et de trucs exposés au cours de ces journées portes ouvertes et ce, dans le but de valoriser les connaissances et le savoir-faire de ces jeunes stagiaires. Rencontré sur les lieux, le directeur de l'établissement, M. Zoubir Chekkar, qui nous a invité à visiter l'ensemble des structures existantes, a bien voulu répondre à nos questions. “C'est le CFPA le mieux doté en moyens à travers toute la wilaya de Béjaïa”, nous dira-t-il d'emblée. Selon lui, tous les moyens pédagogiques, humains ou matériels, sont mis à la disposition de ce centre. À commencer par le réseau Internet, les équipements et mobiliers de bureau flambant neufs, le data-show, la documentation, le chauffage central, le véhicule de service… Néanmoins, notre interlocuteur n'a pas manqué de nous faire part de quelques insuffisances dont souffre encore son établissement, telles que l'état piteux du tronçon de la route menant du lycée 20-Août 1956 vers le CFPA, le manque criant d'assiette foncière devant abriter le projet d'extension du centre, en vue de doter celui-ci d'un foyer, salle de lecture, 10 logements de fonction et création d'autres sections. À cela s'ajoute un problème d'ordre administratif qui ne devait même pas se poser. Il s'agit, en fait, de l'absence de délibération portant la dénomination de cet établissement au nom du Chahid Medjkoune Boudjemaâ, bien que l'enseigne accrochée à l'entrée principale porte bien le nom de ce martyr, un jeune artificier de l'ALN tombé au Champ d'honneur à l'âge de 17 ans. “Au jour d'aujourd'hui, nous n'avons aucun document officiel portant cette dénomination. Nous avons beau chercher au niveau de l'APC la délibération ayant baptisé notre établissement, en vain ! Même constat au niveau de l'ONM de Béjaïa. Aucune trace n'a pu être retrouvée à ce sujet”, nous a affirmé le directeur du CFPA d'Ouzellaguène. Ce dernier a tenu également à nous préciser que son établissement est confronté au problème de surcharge de classe, puisque le nombre de stagiaires inscrits est de 150 et celui d'apprentis s'élève à 160, alors que le centre ne compte que cent places pédagogiques. C'est dire que les normes pédagogiques qui plafonnent le nombre de stagiaires par classe à 25, ne sont guère respectées, dès lors qu'ici la moyenne de la classe atteint la barre de 40 stagiaires. Enfin, M. Chekkar qui nous a informé de l'existence actuellement de sept sections, dont des Techniciens supérieurs (TS) en informatique et en éducation 1ère enfance, annoncera l'ouverture prochaine de nouvelles filières, telles que CAP en sculpture sur bois, CAP en injection Diesel et TS en audiovisuel. KAMEL OUHNIA