Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme a entamé une visite de travail à Laghouat. L'occasion pour M. Chérif Rahmani de prendre connaissance des différents projets en souffrance en matière d'environnement dans la wilaya. Il s'agira dans une première étape, du parc de loisirs et de détente Mrigha, qui n'avait fonctionné que durant 4 années et qui est actuellement à l'abandon depuis plus de 20 ans. Plus de 12 milliards de centimes ont été injectés en 1987 dans la réalisation de ce parc. Celui-ci sera ensuite pris en charge par l'agence de la conservation de la nature en 1996. Depuis, la situation s'est fortement dégradée notamment du point de vue sécuritaire, abandonné, puis celui-ci reprendra vie quelque peu, après que soit organisée chaque vendredi une course hippique sur l'hippodrome mitoyen au parc de loisirs. La visite du ministre a sûrement été bénéfique après ce constat car il promettra la prise en considération de ce vaste terrain de loisirs abandonné dans le prochain plan d'investissement et, selon lui, pour rester dans le domaine de l'environnement, il faudra attirer un maximum de personnes vers ces endroits de loisirs et de détente afin de les réconcilier avec la nature en précisant toutefois que Laghouat pourra également devenir un pôle touristique important de par sa situation géographique et ses potentialités. Le ministre a également visité la station de traitement des déchets située à 20 km de la commune de Kheneg, réalisée depuis 2001 pour une enveloppe de 330 millions de dinars et qui a connu un retard considérable. Cette station devra prendre en charge les déchets des 5 communes avoisinantes. Au terme de sa visite, le représentant du gouvernement lors d'une conférence à l'université de Laghouat, a exposé les grandes lignes du programme du président de la République pour la préparation des perspectives d'avenir en matière de développement dans un contexte de mondialisation. Il est important de signaler, enfin, les conséquences de cette détérioration de l'environnement à Laghouat qui se sont traduites ces dernières années par la réapparition des épidémies oubliées et disparues depuis très longtemps, les professionnels de la santé signalent la recrudescence de la tuberculose sous toutes ses, pulmonaire et viscérale. Beaucoup de question se posent chez les praticiens qui cherchent à connaître les causes relatives à la recrudescence de cette maladie, qui fut jadis liée à la promiscuité et la misère, est-ce la vaccination qui s'avérera inefficace ou la détérioration de l'environnement ? Ajoutons à cela l'augmentation alarmante des cas de cancer du sein et des leucémies qui probablement trouvent leur cause dans la contamination avec la dioxine libérée par l'Ascarel déversée par le dépôt des accumulateurs de Nili aux environs de Laghouat qui n'a cessé de contaminer la nappe phréatique depuis de nombreuses années dans l'indifférence la plus totale des autorités de l'époque. Constat amer pour le ministre de l'Environnement, mais confiant quand à l'avenir tenant compte de la stratégie du gouvernement en matière d'environnement. Avec une avancée très nette de la désertification et la détérioration climatique, l'Algérie risque de perdre d'importantes ressources hydriques dans les années à venir, si elle ne prend pas en charge efficacement le problème de la désertification. Le gouvernement en est conscient. Il a, depuis l'année 2000, adopté une nouvelle stratégie basée sur le développement rural intégré, le reboisement et une politique d'appui et de soutien aux agriculteurs. Ahmed Bensahra