La première journée de chirurgie dentaire organisée par le Syndicat des praticiens de santé publique, jeudi, à la maison de la culture Hassan El-Hassani de Médéa, a permis aux nombreux praticiens de la wilaya de suivre plusieurs communications données par des professeurs venus des CHU d'Alger. Outre l'apport en termes de nouveautés scientifiques dans la spécialité, la journée a aussi été une opportunité pour les participants de prendre connaissance des techniques nouvelles en matière d'implantologie, d'antibiothérapie et en ce qui concerne les effets de la radiothérapie et la chimiothérapie sur la cavité buccale. L'antibiothérapie dans les infections buccodentaires est évoquée parce qu'il se trouve que certaines complications sont encore mortelles pour que le problème soit pris à bras-le-corps. Car des infections buccodentaires dont les abcès rétro-mandibulaires et la carie qui peuvent évoluer en cellulite qui, en occupant le plancher buccal, peut constituer un risque d'asphyxie pour le patient. Les participants ont pu aussi se familiariser avec le matériel de pointe nouvellement introduit en Algérie, matériel doté de radiographie intégrée qui facilite le traitement et les soins des dents. Contrairement à l'idée répandue à propos de certaines maladies affectant les personnes âgées, les chirurgiens-dentistes observent de plus en plus de malades atteints de pathologies chroniques, dont des hypertendus, des diabétiques et des cardiaques parmi les catégories jeunes, et ce, à travers les actions de dépistage qui sont menées au niveau des structures de santé de proximité et dans les établissements scolaires. En dépit des conseils prodigués aux élèves pour les sensibiliser sur l'hygiène buccale et le brossage des dents après les repas, les praticiens ont fait état de leur constat sur le phénomène de la perte de la dent de 6 ans qui est, dit-on, une dent permanente. L'explication fournie impute le phénomène à la carie dentaire qui est engendrée par la mauvaise hygiène de la bouche, notamment chez les enfants dont les parents ne montrent pas d'intérêt à vouloir les faire soigner. Une participante et néanmoins chirurgien-dentiste ne manquera pas de souligner la gravité de la situation créée par l'absence de spécialistes dont le nombre est actuellement d'une seule spécialiste pour toute la wilaya. Pour notre interlocutrice, cette situation n'est rien d'autre que le résultat d'un manque flagrant de moyens humains qui caractérise la spécialité. M. EL BEY