Hier, à Guelma et à Oum El-Bouaghi, le président du FNA, à l'instar de Louisa Hanoune, a appelé à la dissolution de l'APN. Ainsi, lors de son meeting à Guelma hier, le candidat Moussa Touati s'est engagé, une fois élu, à dissoudre l'Assemblée nationale populaire qui, selon lui, a mis en péril l'édifice démocratique en votant la révision de la Constitution dans une mouture qui prive la société des acquis des années de lutte pour la démocratie et la modernité. Evoquant l'exclusion et la marginalisation, M. Touati dira que le FNA milite pour la construction d'un Etat de droit et vise l'amélioration des conditions de vie des citoyens. La lutte contre le chômage par des emplois sûrs et non précaires est une autre priorité du FNA pour qui les ressources humaines doivent prendre une place importante dans le paysage politique national. “L'homme en tant que capital pour le développement nécessite tous les investissements pour sa promotion”, insistera M. Touati. Abordant le volet économique, il parlera des richesses de l'Algérie qui “doivent profiter aux Algériens”. À Oum El-Bouaghi, le président du FNA, qui s'est dit confiant en l'ouverture du jeu électoral, a plaidé pour une rupture avec ce qu'il a qualifié de “système en perpétuelle régénération depuis 1962”. “Ce changement est possible en Algérie grâce au bulletin de vote”, expliquera-t-il. Un changement qui donnera, toujours selon Touati, au pays de nouvelles méthodes de gestion de l'avenir de la nation. Ainsi, préconise-t-il, l'organisation d'une consultation nationale sur les grands choix économiques et sociaux du pays afin de sortir du schéma tracé par ceux qui ont monopolisé le pouvoir depuis l'Indépendance. Abordant les problèmes de la jeunesse et surtout celui de la harga, Touati jettera un pavé dans la mare quand il annoncera que l'Etat algérien ne s'acquitte même pas des droits de rapatriement des corps de ses enfants harragas. Du coup, toujours selon lui, les frais de rapatriement sont payés en nature, précisément par le prélèvement de leurs organes. Le candidat du FNA à la présidentielle de 2009 a appelé les jeunes à prendre leurs responsabilités en votant et en donnant leur voix au candidat qu'ils jugent utile pour que tous vivent dans la fraternité. Il ne manquera pas, d'ailleurs, d'évoquer le gaspillage des deniers publics afin de rendre nécessaire le contrôle populaire. B. NACER