Il semble que les jours se ressemblent au quotidien du Doyen des clubs algériens. Le dernier épisode d'un feuilleton rocambolesque constitue celui de l'entraîneur de l'équipe Alain Michel. C'est tout le monde qui savait qu'il était sur le fil du rasoir après la raclée face à l'USMA, puis l'échec à domicile face à l'ASO Chlef de lundi dernier. Alain Michel n'a pas hésité à nous dire qu'il est prêt à partir si tel est le souhait de la direction du club. “On évoque la fin de ma collaboration avec le Mouloudia, mais je suis toujours dans une situation d'attente. J'ai discuté avec le président Amrous et ce dernier attend, pour sa part, les pourparlers avec les autres décideurs du club. Jusqu'à maintenant, je n'ai rien reçu d'officiel. Rien ne m'a été notifié par écrit et c'est pour cette raison que je ne peux pas vous répondre d'une manière officielle. Je suis un professionnel et cette situation, ce n'est pas moi qui l'ai provoquée. Si on pense que six mois sont suffisants pour un travail, c'est à eux de voir. Il faut que tout le monde sache que le MCA n'est pas dernier et que j'ai gagné plus de matches que j'en ai perdus. L'équipe est sixième au classement avec un match en moins”, nous dira l'entraîneur du Mouloudia, qui se trouve dans l'expectative même s'il s'attend à toutes les éventualités. Cependant, la question qui reste en suspend, c'est le fait d'annoncer le limogeage de l'entraîneur, alors que personne n'a pu le lui signifier. Jusqu'à preuve du contraire, il demeure le premier responsable de la barre technique des Vert et Rouge même s'il n'a pas dirigé la séance d'entraînement d'hier matin. “Je ne voulais pas m'engager tant que rien n'est clair. Je suis en attente et à la disposition de la direction du club. C'est une relation employé-employeur, il faudra, donc, prendre en considération toutes les éventualités”, souligne-t-il. Le fait que les dirigeants n'ont pas encore officiellement limogé le coach peut soulever des interrogations. Car il faudrait savoir que la décision de se séparer de l'ancien entraîneur de Grenoble ne coûtera pas une fortune. “Je n'ai pas accepté de signer un contrat de longue durée, car je savais que j'allais être confronté à ce genre de situation. On a préparé un contrat qui préservera les intérêts de tout le monde dans le cas où des problèmes surgissent. Figurez-vous que l'indemnité de mon limogeage est l'équivalent de deux mois de salaire seulement. J'ai accepté ce contrat et j'ai même accepté des retards de salaires, mais il y a des limites à tout”, nous révélera Alain Michel. Du moment que l'argent ne pose aucun problème quant à une séparation à l'amiable avec l'entraîneur du Mouloudia, il est clair le probable maintien du coach reste envisageable surtout que des sources parlent du refus du patron de l'ombre, Rachid Marif. “Je suis ici pour réaliser un boulot, maintenant si on ne veut plus que je le fasse, je m'en irai, c'est tout. Si on estime que je dois continuer à travailler, je ne me cache pas, je dois assumer. Toutes les éventualités restent ouvertes. S'ils pensent qu'au bout de six mois on change d'entraîneur, je n'ai pas à m'y opposer. Je ne suis qu'un salarié étranger au sein de ce club. Tout le monde sait comment ça se passe au sein du Mouloudia lorsqu'on veut la tête de quelqu'un. Moi, je ne me fais pas de soucis et si je dois partir, je m'en irai sans aucun problème”, disait-il avant d'enchaîner : “Je ne souhaite pas faire des déclarations tapageuses en ce moment. Ce n'est un secret pour personne, tout le monde connaît les pratiques pour envoyer quelqu'un au fond du gouffre. Après chaque contre-performance, on nous charge des énergumènes pour nous insulter et nous mettre plus de pression pour nous pousser à partir. Ce n'est pas de la sorte qu'il faut agir surtout s'ils savent dans quelles conditions on travaille. Vous ne connaissez qu'une partie infime des problèmes qu'endure le club. Je vous assure que si vous savez la réalité, vous allez vous rendre compte que c'est vraiment pire”, conclut-il. Malik A.