Le derby constantinois revient avec le même charme et l'engouement populaire qu'il a toujours suscité et la ville de Cirta sera paralysée cet après-midi le temps des retrouvailles entre frères ennemis. Les Sanafir vont essayer de garder le cap, et aspirent à prendre la première place du classement en cas de victoire. Les Mocistes ont, eux aussi, besoin d'un succès pour garder leurs chances à l'accession. La tension est montée d'un cran chez les supporters, de même que chez les dirigeants des deux clubs. Ces derniers se sont échangé quelques amabilités ces derniers jours, guerre psychologique oblige. Le boss du MOC Madani a dénoncé une manœuvre d'arrangement du match tentée par les gens du CSC. “Faux !” crie sur tous les toits le président des Sanafir, estimant pour sa part que son équipe a les moyens de gagner sur le terrain et n'a donc pas besoin de coup de pousse du MOC. Le derby sera particulier pour le coach du MOC Janacovick qui a, pour rappel, drivé le CSC au match aller. Le technicien croate va essayer, comme il le souhaite, de rentrer dans l'histoire en étant l'entraîneur qui a gagné le derby dans les deux camps la même saison. “Il est clair que c'est un match spécial pour moi et qui me tient à cœur, comme à l'ensemble des Constantinois. J'espère que ce sera la fête dans cette belle ville. Je vais aussi retrouver un public qui m'a adopté et des joueurs que je connais et avec qui j'entretiens de bonnes relations.” À la question de savoir si c'est un avantage de bien connaître l'adversaire, il nous dira : “C'est tout d'abord un match entre le MOC et le CSC, et pas celui de Daniel contre le CSC. En plus, je pense que mes joueurs veulent eux aussi se racheter de la défaite du match aller et prouver leur vraie valeur. Pour ma part, je suis un compétiteur et j'ai préparé mon équipe de la meilleure façon pour gagner.” De l'autre côté, l'ancien Stéphanois Castaneda, le coach du CSC qui, lui aussi, a pris le train en marche, nous a confié : “Je respecte tout le monde et je n'ai peur de personne. Ce qui me réconforte au jour d'aujourd'hui, c'est que j'ai des joueurs qui veulent aller de l'avant et sont conscients de ce qui les attend. Cela dit, c'est un match qui vaut seulement trois points, mais on va essayer de le remporter car on joue contre une équipe loin derrière nous au classement et en cas de victoire, on va être premier ex æquo avec le PAC. Cela ne m'inquiète pas outre mesure si l'entraîneur adverse connaît mon équipe. Il ne connaît en tout cas pas Castaneda. Il a sa façon de faire et j'ai la mienne. Je suis persuadé qu'il sera surpris de l'équipe qu'il a connue.” H. Samir