Une nouvelle fois s'est tenue, hier à Oran, une rencontre organisée par la Bourse de sous-traitance de l'Ouest (Bstpo) autour du programme de mise à niveau des PME/PMI avec la participation de plusieurs organisations professionnelles du secteur du Btph et de l'agroalimentaire. Le choix de ces deux secteurs à promouvoir a été justifié par M. Moussaoui, le directeur de l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme), lors de son exposé, rappelant “la stratégie sectorielle et d'aménagement du territoire mise en place par les pouvoirs publics”. Dans le cadre de la mise à niveau des PME/PMI, l'Andpme et la Bstpo ont récemment signé un protocole d'entente et de développement stratégique, devant permettre de mieux asseoir ce programme dans la réalité. Les organisations professionnelles sont, elles aussi, dans ce cadre, concernées et vont également bénéficier d'un appui “pour renforcer leurs capacités et les repositionner comme relais privilégié d'accompagnement des PME, de même que la Bstpo”, nous explique M. Moussaoui. Ce dernier, lors de son intervention, a évoqué l'état des lieux du tissu industriel en Algérie, “faible, fragile, avec des capacités managériales en deçà mais également au niveau du développement technologique”. “L'Algérie ne compte d'ailleurs que 321 000 PME dont la plupart sont des TPE, très petites entreprises, de type familial ou artisanal. Bien qu'il y ait une mortalité des PME due essentiellement à l'environnement, leur nombre a tout de même augmenté. En 1999, il y en avait 175 000”, explique le DG de l'Andpme qui évoque encore le projet ambitieux de voir se créer quelque 150 000 PME à la faveur du prochain programme quinquennal. Du côté des organisations professionnelles, l'optimisme n'est pas de rigueur au vu de la réaction du représentant de l'Ugea de la Fédération d'Oran 3. “Nous avons tenu ce même type de réunion il y a plusieurs mois ; nous avons déposé le dossier de 15 entreprises du Btph pour une mise à niveau. Depuis, nous n'avons reçu aucune nouvelle ni réponse !” De son côté, l'UGEA a également signé une convention avec la Direction de l'emploi pour pourvoir à leur besoin urgent d'employés, et ce, dans le cadre de l'insertion professionnelle : ce sont 200 postes d'universitaires et 600 de travailleurs qualifiés qui ont été proposés par des sociétés du BTPH. Pour ce qui est du secteur de l'agroalimentaire, M. Moussaoui a encore évoqué le partenariat stratégique avec l'Institut italien du commerce extérieur qui apporte son appui, son expertise, notamment dans la filière de l'oléiculture, pour une mise à niveau et aux normes de la production d'huile d'olive en Algérie. Mais là aussi, du côté de certains opérateurs, c'est le scepticisme, comme nous l'a déclaré un participant que “les Italiens sont intéressés par notre huile d'olive pour l'exporter sous une appellation d'origine totalement italienne.” DJAMILA L.