Elles sont cédées à raison de 250 dinars l'unité au niveau des agences commerciales de Sonelgaz. Le programme Ecolumière destiné à rationaliser la consommation d'électricité a été lancé hier. Il consiste en particulier à mettre à la disposition des ménages des lampes économiques. Précisément, la Société de distribution d'électricité et du gaz (SDA), filiale de Sonelgaz, est chargée de distribuer ces ampoules moins énergivores dans ses 42 agences réparties dans les wilayas d'Alger, Tipasa, Blida, Tizi Ouzou et Boumerdès. Il s'agit dans cette opération pilote de distribuer 1 million de lampes sur deux ans à raison de quatre lampes par ménage : 250 000 dans la région centre et 750 000 dans les autres wilayas ultérieurement. Le prix de l'unité est de 250 dinars. Leur prix réel est de 800 dinars. Le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie subventionne ces lampes. “Sur le marché, le prix moyen de ces lampes est de 280 dinars”, a indiqué, à la Chaîne III, M. Bouzeriba, le directeur de l'Aprue. Mais elles sont souvent de mauvaise qualité ou contrefaites. Les besoins du pays sont estimés à 30 millions de lampes économiques par an. Ces ampoules économiques ont une durée de vie 15 fois supérieure et permettront une consommation d'énergie 4 fois moidre qu'une lampe ordinaire. En d'autres termes, la facture électricité sera moins salée avec l'usage de ces ampoules. “La consommation électrique des ménages représente 35% de la consommation nationale. L'éclairage domestique constitue 32% de la consommation totale des ménages. L'éclairage domestique absorbe 1 330 MW, soit 25% de l'appel de puissance en période de pointe”, a soutenu le DG de l'Aprue, l'agence chargée de la rationalisation de l'énergie. Cela explique pourquoi l'opération est destinée au grand public. Elle participe au programme national de maîtrise de l'énergie 2007-2011, dont l'un des axes est de réduire la progression de la consommation nationale d'électricité. Le programme Ecolumière, notons-le, vise une baisse de la puissance appelée de 55 MW et le non-rejet de 71 000 tonnes de CO2 par an dans l'atmosphère. Cette campagne, longtemps attendue, de sensibilisation à l'économie d'énergie à travers la diffusion de lampes moins énergivores devrait s'étendre aux institutions publiques et aux collectivités locales, a reconnu le DG de l'Aprue. En effet, on enregistre des gaspillages dans l'éclairage public. Il s'agit en somme de freiner la croissance de la consommation d'électricité estimée entre 8 à 12% par an. “Il y a un gisement de 20% d'économie dans la consommation d'électricité”, a indiqué M. Bouzeriba. Les actions de ce programme de rationalisation de la consommation d'énergie cibleront également le secteur industriel ainsi que le bâtiment. En définitive, la conservation le plus longtemps possible des énergies fossiles (pétrole, gaz) pour les générations futures dépend, entre autres, de l'effort de rationalisation de la consommation, d'où l'importance des programmes d'économie d'énergie. Encore faut-il des moyens financiers plus conséquents, que les banques s'impliquent, a souligné le DG de l'Aprue. K. Remouche