À peine 24 heures après la sortie médiatique du vice-président du club, Karim Chetouf en l'occurrence, dans les colonnes de Liberté, concernant la récompense qui sera allouée aux joueurs en cas de consécration en coupe d'Algérie – 60 millions de centimes –, le président du club estime, lui, qu'il n'a jamais été question d'accorder un pareil montant à l'équipe. Mahfoud Kerbadj trouve même inopportun de parler de la prime de coupe d'Algérie à la veille d'un rendez-vous important du championnat, à savoir le match contre le NA Hussein-Dey. “Ce n'est pas de cette manière que les joueurs puissent garder la tête dans ce derby qu'on doit remporter”, nous a-t-il déclaré. Et de préciser : “la prime de la finale n'a pas encore été arrêtée. Nous ne sommes pas encore là. Il nous reste deux matches de championnat avant de penser à cette finale. Chaque chose en son temps.” Le président belouizdadi n'est pas, toutefois, contre l'idée d'attribuer une prime conséquente à ses poulains s'ils parviennent à remporter le trophée, surtout si ses dirigeants joignent le geste à la parole et mettent la main à la poche. “J'ai promis pour la qualification à la finale de la coupe d'Algérie une prime de 25 millions de centimes pour les joueurs. Et j'ai dû débourser 200 millions de mon fonds personnel pour honorer mon engagement. Si ceux qui avancent le montant de la prime peuvent le retirer de leur poche, je ne serai pas contre. Je suis amplement disposé à donner 100 millions pour les joueurs, s'ils peuvent réunir cette somme”, souligne Kerbadj. Une simple précision qui s'impose de sa part en ce moment important de la saison ou mise au point qui désavoue son propre collaborateur ? Cette sortie inattendue du premier homme du Chabab lève, en tout cas, le voile sur le malaise interne qui ronge la direction du club belouizdadi. Le président Kerbadj ne semble pas en odeur de sainteté parmi les dirigeants du club depuis quelque temps pour des considérations de prérogatives ou encore de manque de contribution de certains dirigeants dans la gestion du club, notamment sur le plan financier. À quelques encablures d'un rendez-vous historique pour le CRB, qui est à une marge du bonheur, la coupe lui manque depuis belle lurette ; cette situation risque, en tout cas, de porter un sérieux coup à la stabilité de l'équipe au moment où les nombreux supporters rêvent d'accueillir dame coupe à Belouizdad et préparent même la fête pour cela.