Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M Nordine Moussa, a indiqué que les différentes formules d'accès à un logement subiront une amélioration après une large évaluation. Location-vente (L-V), logement social participatif (LSP), logement social locatif, habitat rural… sont autant de dispositifs qui seront appelés à être non seulement reconduits, mais rénovés et améliorés. Au cours de son passage hier sur les ondes de la radio Chaîne III, le ministre n'a pas été affirmatif quant à la mise en œuvre d'un nouveau programme de location-vente selon le modèle prôné par l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL), c'est-à-dire avec financement de l'Etat. Il s'est contenté de rappeler les 65 000 unités promises et financées par la Cnep-Banque. Les postulants sont sélectionnés à partir de listes communes Cnep-AADL. De par ses avantages, la location-vente a suscité, rappelons-le, un engouement considérable au sein de la population. Plus de 300 000 demandes ont été, en effet, enregistrées dont 180 000 à Alger. Selon M. Moussa, l'Algérie a construit plus d'un million et demi de logements de 1999 à 2008. Le parc national global était estimé à 5,2 millions d'unités en 1998. Et le recensement d'avril 2008 a évalué le parc à 6,7 millions de logements. De janvier 2004 à décembre 2008, il a été réalisé 827 000 logements. “Et à fin mars 2009, nous avons comptabilisé près de 870 000 unités”, a affirmé le ministre. Pour lui, tout est bien lancé pour atteindre d'ici au mois d'octobre ou novembre prochains le million de logements déjà prévu dans le programme. La formule de logement social locatif subira, elle-aussi, un réaménagement pour que, précise-t-il, seuls les véritables nécessiteux en soient bénéficiaires et que son attribution soit maîtrisée le plus possible. “Nous n'attribuons pas ce logement social pour qu'il devienne un fonds de commerce ou un objet de spéculation. L'attributaire devra toutefois s'acquitter d'une caution de 10 000 DA/pièce, soit 30 000 DA pour un F3, par exemple. Cette somme est destinée aux travaux d'entretien dans le cas où le bénéficiaire quitte le logement et veut construire sa propre habitation — ce qui n'a jamais été le cas en Algérie —, car le propriétaire ne cède jamais son logement même s'il lance son propre projet de résidence. Cet argent peut également servir à payer les loyers impayés par le locataire.” Un autre décret datant de mai 2008 instaure néanmoins de nouvelles règles d'accession au logement social. L'on peut citer, entre autres, conditions que le demandeur soit résident depuis au moins 5 années dans la commune où il formule sa demande et détienne un salaire ne dépassant pas 24 000 DA. Interrogé sur la tension qui pèse sur les matériaux de construction, Nordine Moussa a avoué que ce problème obéit à la loi de l'offre et de la demande. Le prix de l'acier a connu, selon lui, une hausse durant le 1er trimestre de l'année dernière puisqu'il est arrivé à 10 000 DA sur le marché. De nos jours, les tarifs ont baissé sur le marché international. Ce qui a fait baisser les prix dans une fourchette de 4 000 à 5 000 DA.