Le président de la fédération algérienne de football, M. Mohamed Raouraoua, a réuni samedi à l'hôtel mercure, les responsables de club de première division afin d'expliquer les dernières décisions de la FAF pour l'organisation de la prochaine saison 2009-2010. Autant le souligner tout go, ce conciliabule n'a pas charrié la grande foule puisque la moitié des représentants des équipes de l'élite nationale n'ont pas daigné faire le déplacement au mercure au moment où dans la presse certains d'entre eux ne cessent de poser des problèmes avec acuité. Une politique de la chaise vide qui reste donc inexplicable alors que la FAF tente d'ouvrir les voix du dialogue avec les clubs. Le premier responsable de la fédération, M. Mohamed Raouraoua, a néanmoins profité de cette occasion pour revenir sur les dernières décisions du bureau fédéral ; à commencer par celle ayant trait à la présence des joueurs étrangers dans le championnat national. À ce titre, Raouraoua a confirmé à ses interlocuteurs que plus aucun élément étranger ne sera recruté par nos clubs à partir de cet été et l'objectif est d'arriver à bref terme à zéro étrangers dans le football algérien. En revanche, a-t-il précisé, “les clubs ayant des joueurs étrangers dont le contrat va au-delà de la fin de l'exercice en cours peuvent les garder et les faire jouer donc jusqu'à l'expiration de leur contrat”. Du coup, on comprend par là que les joueurs étrangers, dont le contrat arrive à terme en juin prochain, n'ont plus droit de renouveler. Concernant leur utilisation sur le terrain, les clubs souhaitent que tout le monde puisse jouer, alors que la FAF veut limiter la présence des joueurs étrangers (ceux qui seront encore sous-contrat) à un seul pendant le match. La FAF a promis de trancher la question lors du prochain bureau fédéral. Au sujet de l'obligation faite aux clubs de faire jouer deux joueurs juniors lors des rencontres et d'inscrire trois dans leurs effectifs de la saison, la FAF est restée intransigeante à ce propos et estime que c'est là la seule façon d'assurer la relève de demain. Certains dirigeants de club auraient souhaité que la FAF réduise le nombre à un seul junior. La FAF a également réfuté les arguments des clubs concernant la sanction du huis clos qu'ils souhaitent voir disparaître. La fédération estime que c'est là un moindre mal, car combien même on pourra recourir à la solution du terrain neutre pour les clubs dont le stade est suspendu, cela ne servira qu'à faire déplacer la violence dans un autre stade. Et puis beaucoup de responsables locaux refusent de recevoir des équipes dans leurs territoires pour justement des motifs de sécurité. Ce qui rend cette solution difficilement envisageable. Le huis clos est donc un moindre mal. Par ailleurs, la FAF a lâché du lest au sujet de la création des huit catégories U13, U15, U16, U17, U18, et U20… que les dirigeants estiment pas du tout réalisable eu égard au manque d'infrastructures. La FAF a fini par concédé que les moyens infrastructurels ne permettent pas la réalisation d'un tel programme ambitieux. Le nombre de ces catégories sera donc réduit lors du prochain bureau fédéral. SAMIR LAMARI