Son rôle est de “participer au renforcement des systèmes de régulation du marché local, à l'instar de l'Office interprofessionnel du lait (Onil) et de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC)”. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a annoncé jeudi la création prochaine d'un office interprofessionnel des légumes et “probablement” d'un office similaire pour les viandes. Selon le ministre, qui s'exprimait en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), ces deux offices seront mis en place “dans les meilleurs délais”. Leur rôle est de “participer au renforcement des systèmes de régulation du marché local, à l'instar de l'Office interprofessionnel du lait (Onil) et de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC)”, a-t-il indiqué. Pour rappel, les pouvoirs publics ont mis en place en juillet 2008 le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) dont la mission principale était de stocker la surproduction de la pomme de terre. Outre l'absorption du surplus de la production, le Syrpalac était conçu pour protéger les revenus des agriculteurs et de mettre les quantités stockées sur le marché à des moments étudiés afin de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs. Ce dispositif, qui sera élargi cette année à l'oignon et à l'ail, a permis de développer et de redynamiser l'industrie du froid dont le secteur agricole a pu récupérer environ 400 000 m3 qui étaient inexploités. Par ailleurs, répondant aux questions orales posées par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Benaïssa a indiqué que “plusieurs projets de recherche pour le recensement de l'espèce cameline, ont été lancés au niveau des régions réservées à l'élevage camelin”. Le ministre a évoqué la création d'unités spéciales pour l'élevage camelin, à même de résorber le chômage dans les régions sahariennes et d'encourager les éleveurs à créer de petites exploitations des produits dérivés de cette richesse animale, outre la protection de cette espèce animale. M. Benaïssa a affirmé que cette richesse animale était de 290 000 têtes en 2008 réparties sur 17 wilayas sahariennes et steppiques. L'élevage camelin concerne, de façon directe, 8 000 personnes et de façon indirecte, 50 000 personnes et que cette activité produit 12 000 tonnes de viandes/an. Evoquant la rentabilité de cette activité, le ministre a indiqué que la moyenne du poids de chameaux abattus est passée de 150 kg en 1995 à 210 kg en 2008, une amélioration expliquée par les mesures prises pour le développement de cette richesse dont le coût de productivité s'élève à 11 milliards de dinars/an, soit plus de 2% du produit intérieur brut (PIB) du secteur de l'agriculture. Le ministère œuvre à préserver et à développer cette richesse, notamment à travers le forage des puits et l'amélioration des pâturages. Sur la production céréalière pour cette année, il a affirmé que les données disponibles à ce jour, “augurent” une bonne saison, sans toutefois donner des chiffres sur les prévisions de production, ajoutant que la production escomptée marquera “le début de la modernisation” de cette filière qui compte parmi les principales filières agricoles, en occupant plus de deux tiers des terres agricoles.