L'hôtel Hilton a abrité hier un symposium “des décideurs économiques” organisé à l'initiative d'Ernest et Young en direction de responsables d'entreprises privées et publiques. Cette rencontre animée par des experts a eu à aborder des thématiques en rapport avec la conception et la mise en œuvre des projets de croissance, l'anticipation et la gestion des risques d'une entreprise en croissance ainsi que les nouveaux défis du nouveau système comptable et financier. Intervenant à l'ouverture des travaux du symposium, Philippe Ausseur, responsable à Ernest et Young expliquera d'entrée que “l'Algérie a une économie avec des points forts incontestables”. L'importance du marché avec 35 millions de consommateurs, l'important potentiel investissement, l'importance des débouchés pour les pays européens, une situation financière saine avec une dette extérieure épurée sont à cet égard mis en avant par le conférencier. Le marché algérien “dégage des pistes importantes”, dira le conférencier qui citera les secteurs du BTH, de l'agroalimentaire et de l'automobile. Evoquant les importations de l'Algérie, le conférencier dira qu' “une économie ne peut marcher que si elle s'ouvre” avant de noter que “ces importations ne doivent pas être vues comme une faiblesse, c'est un moyen de challenger pour l'entrepreneur”. Evoquant le système comptable et financier, l'intervenant dira d'entrée que “nous souhaitons qu'il n'y ait pas un nouveau report pour l'application des nouveaux systèmes comptable et financier”. Notant sur cette question l'impératif pour l'administration fiscale de s'intéresser au nouveau système comptable et financier, le conférencier dira que ce nouveau système “aura des incidences sur les résultats Tout en expliquant que l'Algérie recèle d'un important potentiel touristique, l'orateur notera que parmi les défis à relever en Algérie est la transformation de la croissance faite à travers la rente pétrolière vers d'autres secteurs. Au chapitre des points négatifs caractérisant l'économie nationale, l'intervenant qui évoquera l'importance du taux de chômage qui de surcroît touche une population jeune expliquera que “l'entrepreneur cherche essentiellement une certaine stabilité juridique, fiscale et administrative”. Le système bancaire algérien souffre également d'insuffisances : “Pour qu'un entrepreneur puisse réaliser ses objectifs, il faut qu'il soit supporté par un système bancaire moderne. En Algérie, nous ne sommes pas au niveau atteint”, notera-t-il à ce sujet. Aussi au chapitre des petites et moyennes entreprises(PME PMI), le conférencier notera que le “tissu des PME PMI est peu dynamique”, revendiquera l'émergence d'un entreprenariat local. “Basculer dans la culture du temps réel, motiver la culture de l'engagement, inculquer la culture du résultat, penser service et satisfaction du client”, qui constituent les fondements de toute entreprise qui ambitionne d'accroître est peu ou pas pratiqué en Algérie. Dans le même temps, il est expliqué que “dans le cadre de la modernisation de son économie, l'Algérie affiche sa capacité à résister face à la crise et à relever les défis de l'environnement compétitif de plus en plus difficile”.