La sixième édition du Symposium international du MDI Business School, plus connu sous l'appellation de « symposium d'El Oued », du nom de la ville (et plus précisément la résidence du grand homme d'affaires Djillali Mehri) qui l'avait abrité à cinq reprises, se tiendra aujourd'hui et demain à l'hôtel Hilton d'Alger. La rencontre sera placée sous le haut patronage du tout nouveau ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Elle aura pour thématique la question centrale des investissements directs étrangers (IDE) en rapport, on le comprend bien, avec la nouvelle stratégie industrielle qui repose en grande partie sur ces capitaux porteurs d'innovation et, de surcroît, intégrateurs à la division internationale du travail. Quelles politiques d'attractivité doivent mettre en œuvre l'Etat, mais aussi et surtout les opérateurs économiques concernés (entreprises, banques) pour attirer une part significative de l'énorme offre de capitaux en quête de placements qui circulent à travers le monde ? La concurrence étant particulièrement forte, les pays qui ont le plus de chance d'en capter sont à l'évidence ceux qui disposent d'entreprises bien organisées et offensives, aidées en cela par un climat des affaires particulièrement favorable. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de l'Algérie où les réformes économiques visant à édifier une authentique économie de marché piétinent au point de rendre récalcitrants les investisseurs, notamment les investisseurs directs étrangers. L'Algérie n'a de ce fait capté, ces cinq dernières années, qu'environ 4 milliards de dollars d'IDE (hors hydrocarbures), une part insignifiante eu égard aux 1500 milliards de dollars ayant pris pour la plupart le chemin des pays asiatiques. Le symposium planchera sur la question des IDE sous divers angles. On l'abordera sous l'aspect scolastique (exposés d'études réalisées par d'éminents professeurs d'économie), institutionnels (points de vue de ministres, directeurs de banque et institutions financières) et entrepreneurial (comment est vécu le problème par les chefs d'entreprises). Des conférenciers en provenance de Belgique (P .Wilmes), de France (X. Richet et B. de Saint Laurent) et de Finlande (G. Mavrotas) tenteront de cerner le concept d'IDE et son développement à travers le monde. Des opérateurs économiques en activité en Algérie (les directeurs généraux de l'ANDI et d'Orascom Télécom) et des cadres de grandes institutions financières internationales et des experts en finances (A. Arezki du FMI et le professeur Abdellatif Benachenhou) tenteront, à leur tour, de faire le bilan peu reluisant de l'investissement direct étranger dans notre pays. L'apport des IDE au profit des PME et PMI qui constituent l'écrasante majorité des entreprises algériennes sera, quant à lui, traité par des responsables d'institutions financières à l'instar de A. Mebarek (Tunis Invest), A. Allaoua (SFI) et A. Bouakaz (Nomad-Capital). Forts de leurs expériences, Issad Rebrab (Cevital), Réda Hamiani (Forum des chefs d'entreprises), Arezki Idjerrouidène (Gofast-Aigle Azur), Rachid Sekak (HSBC), les professeurs d'économie et autres compétences invitées du symposium dresseront un état des lieux aussi réel que complet du phénomène des IDE et de ses impacts possibles sur une économie comme la nôtre.