Alors que l'on pensait que le problème du nouvel entraîneur de la JSK était réglé depuis quelque temps déjà avec la venue annoncée en grande pompe de Djamel Menad, voilà que tout est donc renvoyé à la case départ et ce, avec la rupture des contacts préliminaires entre Hannachi et Menad. Comme il fallait s'y attendre, les deux parties se rejettent la responsabilité d'un tel échec mais en attendant, c'est tout le club kabyle qui se retrouve dans l'embarras à quelques jours de la reprise, même si le président Hannachi estime qu'il va solutionner le problème du nouveau coach du fait qu'il a reçu déjà une multitude de candidatures émanant de managers toujours aux aguets dans de pareilles situations. S'il faut rappeler que Menad a finalement refusé l'offre de son ancien club en raison de la qualité du recrutement qu'il juge “très insuffisant”, et surtout du fait qu'il n'aurait pas été associé à l'opération de recrutement, alors que de son côté le président Hannachi estime au contraire que “Menad s'est plutôt rétracté par crainte d'échouer dans sa mission”, les supporters kabyles s'interrogent et rejettent toute cette polémique stérile et regrettable alors que la saison n'a pas encore débuté. Toujours est-il que depuis l'annonce du retrait de Djamel Menad, les fax et les CV d'entraîneurs étrangers affluent depuis quelques jours au siège de la JSK au cas par cas. Aux dernières nouvelles, deux entraîneurs étrangers tiennent la corde et suscitent un certain intérêt auprès des dirigeants kabyles, et à leur tête le président du club Mohand-Chérif Hannachi, et le président de section Karim Doudene, lui-même chargé aussi du volet recrutement. Il s'agit d'un entraîneur français et d'un autre technicien portugais qui, paraît-il, parle aisément le français et l'arabe et possède une grande expérience footballistique dans les pays arabes. D'un autre côté, la piste Lang est toujours d'actualité, mais il semble bien que l'écart financier qui sépare Hannachi et Lang est considérable et les chances de retour du coach français à Tizi Ouzou s'amenuisent de jour en jour. De nombreux observateurs estiment que ce dernier cas de figure aurait été le plus profitable à la JSK dans la mesure où Lang a réussi un parcours exceptionnel la saison dernière avec les Canaris, qu'il a réussi à hisser de l'avant-dernière place du classement vers le titre symbolique de vice-champion d'Algérie. De plus, Jeannot Lang connaît bien la maison JSK et se proposait même de soumettre un nouveau projet sportif d'envergure aux dirigeants kabyles. “Personnellement, je suis toujours disposé à négocier avec un club que je ne suis pas près d'oublier, mais je tiens à être payé à ma juste valeur”, nous disait hier encore Lang que nous avons pu joindre chez lui à Sète où il coule des jours heureux, tout en restant à l'écoute de toutes les propositions qui pourraient émaner de la JSK ou de tout autre club étranger. “Lang a été trop gourmand et la JSK ne peut pas satisfaire ses exigences financières car il a placé la barre très haut”, répliquera Hannachi comme pour confirmer en fait que le retour de Lang à la JSK relève presque de l'impossible. Et si la reprise des entraînements était initialement prévue pour le 25 juin, il semble bien qu'elle est reportée d'une semaine en raison de l'annulation de la première Coupe méditerranéenne où la JSK devait initialement rencontrer l'Olympique de Marseille le 24 juillet au stade Vélodrome. Aux dernières nouvelles, c'est le nouvel entraîneur phocéen Didier Deschamps qui aurait remis en cause la participation de l'OM à cette compétition et les organisateurs ont été obligés de reporter leur projet pour la saison prochaine. Un tel contretemps a obligé les dirigeants kabyles à annuler le stage d'Aix-en-Provence pour organiser un stage de trois semaines, soit du 11 au 31 juillet, au centre sportif de la Lyonnaise des Eaux à Casablanca, où les Canaris avaient bénéficié d'excellentes conditions de préparation la saison dernière à pareille période.