Le tribunal criminel près la cour de Bouira vient de siéger dans l'affaire de l'enseignant M. K. accusé d'attouchements sur ses élèves. Il avait comparu sous les chefs d'inculpation de délit d'atteinte à la pudeur. Cette affaire avait éclaté en janvier 2009, lorsque la directrice de l'école primaire de Ras Bouira, quartier périphérique de la même ville, commençait à douter du comportement de l'accusé en le voyant conduire l'une de ses élèves à la loge. À l'ouverture de l'audience, la défense a demandé le report de l'audience pour examen de leur client par un psychologue ; une demande rejetée par le parquet, car il a été ausculté par deux psychiatres lors de l'instruction de l'affaire. Devant le tribunal criminel, l'accusé a rejeté en bloc les accusations. Pour lui, c'est un coup monté par la directrice. Les enfants victimes, appelés à la barre, ont déclaré ce qu'ils avaient subi par l'inculpé en passant par les attouchements. La directrice de l'école a raconté dans le détail l'affaire depuis son éclatement, tout en reconnaissant qu'elle avait des relations professionnelles excellentes avec le mis en cause. Le parquet a, dans son réquisitoire, mis en exergue la gravité des faits commis par l'inculpé sur des enfants et requis la réclusion criminelle de 10 années. Après délibérations, le tribunal criminel a condamné M. K. à 7 ans de prison pour atteinte à la pudeur sur des enfants mineurs. Les victimes qui se sont constituées partie civile ont droit à 50 000 DA de dommages et intérêts. A. DEBBACHE