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Belles mais “contrefaites”
Les femmes algériennes de plus en plus soucieuses de leur beauté
Publié dans Liberté le 14 - 08 - 2009

Elles sont belles, elles le savent et s'attellent à faire en sorte que cela perdure. La salle de bain est prise d'assaut, les produits cosmétiques envahissent les lieux et les “beauty shop” parsèment les rues. La beauté n'a pas de prix, jusqu'à quel point ?
Le changement s'opère à vue d'œil. Les femmes algériennes sont de plus en plus soucieuses de leur apparence, paraître est prédominant chez elles depuis un certain temps, rien n'est plus laissé au hasard, de la taille, voulue svelte et plus harmonieuse, au maquillage tendance (à la libanaise ou naturel) en passant par la coiffure.
Il faut dire que le marché des cosmétiques est loin d'être en souffrance chez nous. La nature passionnée d'Eugène Delacroix et le regard psychologue du maître qu'il a été, ont naturellement imprégné ses œuvres et son tableau “Les femmes d'Alger dans leur appartement” en dit long sur la particulière, fine, mais surtout ancestrale féminité maghrébine. Rien de bien nouveau donc, ce n'est qu'un retour aux sources, à l'ère du Botox et du collagène.
Khôl et henné, même s'ils ne sont nullement obsolètes, n'intéressent néanmoins plus autant les jeunes filles d'aujourd'hui, plus au fait de la mode et très “fashion”. La cogérante du magasin Yves Rocher d'Alger nous a, à juste titre, révélé qu'en six années d'existence — depuis l'ouverture du magasin — le changement, voire l'intérêt porté aux produits végétaux proposés par la marque, pour ne citer que ces derniers, est monté crescendo. Pour rappel Yves Rocher est l'un des pionniers du cosmétique végétal. Après “Le végétal comme seule ligne de conduite”, le cosmétologue est passé au végétal protégé et commercialise depuis un an — et depuis 6 mois en Algérie — sa nouvelle gamme de produits biocosmétiques, certifiés par Eco Cert et garanties par le Label Cosmébio, directement issus des plantations éponymes. Si ailleurs la chose est acquise, en Algérie la tradition reste de mise en dépit des apparences.
C'est pourquoi Sabrina, notre interlocutrice d'Yves Rocher a parlé sans ambages de conflit de générations entre les 15/30 ans et les 50/60 ans. Si les premières ne lésinent pas sur les moyens pour se doter de produits minceurs (spa végétal minceur, etc), de crèmes hydratantes et antirides, de lotions démaquillantes (brume d'eau tonifiante, etc), “avec les secondes il a fallu un véritable travail de sensibilisation et d'apprentissage. Cela fait environ 3 ans que les choses ont commencé à changer et moins d'un an que ces femmes, au début rétives, recourent aux soins du corps”, confie encore Sabrina. Si le concept du hammam s'est développé d'une façon fulgurante en Europe et même chez nos voisins — l'on peut citer le cas de Cérina Beauté une marque tunisienne qui fabrique et commercialise savons, huiles essentielles, gants de bain et est arrivée à ouvrir des spas à travers tout le pays — en Algérie on reste accro aux bons vieux bains maures où se scellaient jadis des unions et où les médisances fusaient au rythme des volutes de brouillard.
Et si on est loin des spas, les femmes ne sont pas moins intéressées par les soins du corps, de la tête aux pieds et les produits sont spécifiques et ciblent chaque partie sans exclusive. Pour mieux cerner une attitude sociale, fraîchement acquise, nous nous sommes rapprochés d'un vendeur en gros domicilié à Sétif. Pour M. A. B, pas de doute, les Algériennes sont férues des cosmétiques, en témoigne la bonne santé de ce marché et il y'en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Mais alors, quels sont les produits que les Algériennes apprécient plus particulièrement? Sont-elles plus portées sur les produits naturels? La réponse est simple mais logique. Les Algériennes consomment principalement des produits locaux et ce sont Venus Sapeco et Vague de Fraîcheur qui raflent vraisemblablement la mise, suivis par la gamme Splendide. Néanmoins, les produits importés sont loin d'être boudés.
Notre interlocuteur a, sur cet aspect précis, tenu à préciser que les femmes habitant les zones côtières consomment différemment. Dans les grandes villes, en général, les produits L'Oréal, Bourjois et Elsève trouvent preneur (ses) plus facilement. Nonobstant le fait que les produits importés sont relativement plus chers, il se trouve pourtant que le lien de causalité ne soit pas établi, cela pour une raison évidente : les fabricants nationaux ont su gagner la confiance de celles qui cultivent le beau sous toutes ses formes.
Ce qui est d'autant plus intéressant à leurs yeux est que les cosmétologues algériens proposent des gammes diversifiées (écran total, shampoing, déodorants, crème dépilatoire, etc). Ces marques séduisent les utilisatrices avec des cosmétiques naturels comme l'argile verte et commercialisent également les huiles essentielles, dont certaines, comme l'huile d'Argan, sont conditionnées en usine. Mais, si le naturel attire, il reste cher au grand dam des cosmétologues qui prônent leur développement.
Ainsi, les biocosmétiques, issus de l'agriculture biologique et à base de formules naturelles, vantés pour leurs innombrables vertus – Yves Rocher parle de la surpuissance de la cosmétique bio – ne sont pas encore “les produits de toutes les femmes” ! Oui, leurs effets, contre le réchauffement de la planète et sur l'environnement, sont reconnus et incontestables (réduction des emballages, étuis conçus à partir de recyclage de chutes de bois, etc). Toutefois, pour l'instant, ils coûtent chers et s'adressent de facto aux plus aisées. Cet état de fait génère irrémédiablement des comportements malheureusement aux antipodes, poussant bon nombre de femmes à opter pour la contrefaçon chinoise essentiellement, récemment dénoncée par les responsables de Vénus Sapeco.
Sensiblement moins chère, voire accessible et de moindre qualité – de qualité douteuse même – elle leur permet à toutes d'être belles, à moindre coût et peu importe les risques encourus (réactions allergiques, etc), le jeu en vaut la chandelle et tant pis pour les perfectionnistes. C'est à coup de campagnes de sensibilisation et d'information que les femmes mieux informées sur les risques sanitaires inhérents à ces produits bas de gamme agiront et réagiront différemment. Se faire belle oui, mais pas à n'importe quel prix !
N. R.


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