Comme attendu, la production céréalière de cette année a atteint un niveau satisfaisant, représentant 96 % des prévisions relatives à la campagne de moissons-battages, arrêtées dans le cadre du contrat de performance. C‘est donc une année agricole qui est jugée favorable, si l'on tient compte de la moyenne enregistrée au cours de la dernière décennie qui a oscillé autour de 1 000 000 q. En termes chiffrés, la production de céréales enregistrée cette année a atteint, toutes espèces confondues, l'équivalent de 1 749 000 q, dont 985 190 q de blé dur, 530 510 q d'orge, 199 000 q de blé tendre et 34 300 q d'avoine. Outre que cela représente un motif de satisfaction pour le secteur, ce niveau de production a été obtenu grâce aux mesures mises en œuvre par le ministère de l'Agriculture et de Développement rural, dont la résorption de la jachère, la disponibilité des semences et des engrais au moment opportun, selon les explications fournies par les responsables du secteur. Entre autres mesures, il est fait état des prix d'achat offerts aux producteurs qui vendent leurs excédents à l'Etat, par des facilitations en ce qui concerne le bénéfice du soutien financier dans le cadre du crédit R'fig et la création d'un guichet unique au niveau de la CCLS. Ces mesures ont permis à la CCLS d'engranger quelque 550 000 q, quantité qui est considérée comme relativement élevée, étant destinée principalement à la semence et à la consommation, conséquence des mesures incitatives citées. D'ailleurs, la livraison de ces quantités a créé une contrainte due à la faiblesse des capacités de stockage de la CCLS, situation qui a obligé les autorités à solliciter des capacités supplémentaires de stockage, empruntées à d'autres organismes publics, pour faire face aux quantités de céréales importées. “Il devient nécessaire de prévoir de nouveaux points de stockage à travers la wilaya, afin de ne pas gêner le programme de stockage dans les silos de la CCLS et afin d'accueillir les quantités provenant de l'extérieur et des différents ports.” Pour Mohamed Sidhoum, directeur par intérim, le parc roulant destiné aux moissons-battages, composé de 260 moissonneuses, est insuffisant pour couvrir une superficie emblavée de 112 000 ha. Et que le déficit en ce type de machines est estimé à 110 unités pour combler les besoins du secteur, en période de campagne qui s'étale sur 2 mois, selon les normes préconisées en la matière. On indique, par ailleurs, que la wilaya de Médéa qui est une région à vocation agropastorale, se situe au 3e rang des wilayas en ce qui concerne la production céréalière, classement qui sera probablement confirmé cette année, compte tenu du niveau de récolte réalisé au cours de la présente campagne.