Résumé : Nawel retourne à son travail. Elle est encore soucieuse. Elle regrette de s'être emportée après la femme de ménage. Lyès est son unique enfant. Kayla demande pourquoi elle n'en a pas eu d'autre… 6eme partie -J e comprends pourquoi tu trembles autant pour lui ! murmure Kayla en posant une main sur son épaule. Tu sais, tu peux retourner à son chevet, je te couvrirai ! - Non, non ! C'est bon… Mais Kayla est décidée à la renvoyer chez elle. - Je termine tout ! Fais-moi plaisir et rentre chez toi ! - Tu sais, ce n'est plus un bébé, réplique Nawel, très touchée. Je te savais sensible mais pas au point de me permettre de m'absenter une grande partie de la journée ! - Fais ce que je te dis, insiste la collègue en lui prenant le stylo et le bloc-note. Allez, barra ! - Puisque tu insistes. Nawel ne tarde pas. Le temps de mettre sa veste et de prendre son sac à main, elle rentre chez elle. Lyès, surpris par son retour, lâche le cendrier qu'il tenait. - Maman ! Tu es déjà de retour ! Nawel hoche la tête, tout en scrutant l'expression de son visage. Il semble pris en flagrant délit. Il tourne la tête vers le salon d'où des murmures leur parvenaient. - C'est quoi ? demande Nawel, en tendant l'oreille alors qu'il devient livide. - Je… Devant son hésitation, elle lâche son sac et se dirige vers le salon. Son fils l'en empêche en lui barrant le chemin. - Ecoute, maman… Je dois te parler avant. Il faut que je t'explique… - M'expliquer quoi ? l'interrompt-elle, en s'emportant. Tu veux gagner du temps, pour te trouver de bonnes excuses ! - Non, ce n'est pas ce que tu crois. - Alors, pousse-toi ! Lyès la saisit par les bras mais elle se dégage et le pousse sans ménagement. Elle entre au salon. Elle avait bien deviné. Son fils s'était connecté. Les murmures filtraient du casque qui leur permettait de discuter de PC à PC ou d'écouter de la musique sans gêner. Les mains tremblantes, elle le saisit et le porte à la tête. Elle n'a pas encore vu l'écran. Ce dernier est tourné de façon à ce que personne ne puisse le voir en entrant dans le salon. Le cœur battant à tout rompre, elle contourne le bureau et là, elle se fige… - Allah ou Akbar ! murmure-t-elle, alors que Lyès la rejoint, rouge comme une tomate, les yeux brillants de colère ou de larmes contenues. - Pourquoi tu ne m'as pas écouté ? Pourquoi faut-il toujours que tu veuilles tout savoir, tout voir ? Nawel s'affale dans le fauteuil et retire le casque. Elle se prend la tête entre les mains et regrette de ne pas l'avoir écouté. A. K . (À suivre)