Défaits à la régulière, vendredi soir, à Bordj Bou-Arréridj par une supérieure formation du CABBA, les Rouge et Blanc d'El-Hamri semblent sombrer irrémédiablement dans une crise latente. Plus que le caractère arithmétique de ces deux défaites consécutives qui plombe le MCO à une triste dixième place au classement général, c'est surtout cette succession de problèmes en interne qui risquent de précipiter le club d'El-Hamri dans une situation de chaos. Le problème lié au logement de fonction soulevé par Hichem Mezaïr, le manque de finances qui contraint l'équipe à effectuer de longs trajets (Oran-Batna, Bordj Bou-Arréridj-Oran) par route, la difficile adaptation de Tayeb Berramla rendue complexe par le manque d'altruisme de certains joueurs, les problèmes relationnels opposant le manager-recruteur et le secrétaire général à bon nombre de sociétaires du club en raison de leur immixtion dans le volet technique, ainsi que le très faible rapport “niveau intellectuel, moyens financiers” de ces deux proches collaborateurs du président Kacem Elimam ont fini par avoir raison de la bonne dynamique qui a caractérisé le début d'exercice mouloudéen. Ce qui risque, de plus, de compliquer davantage la situation du MCO n'est autre que l'imminence de cette rencontre-choc face à l'ASO Chlef. Considéré par tout le public oranais comme le “match de l'année”, voire même du siècle, pour des considérations aussi sportives qu'extra-sportives, ce derby MCO-ASOC risque, en effet, de déterminer en grande partie la suite de la saison mouloudéenne. Or, aux défaites consécutives des coéquipiers de Chaïb Toufik, auxquelles il faudra ajouter tous les problèmes ambiants et le climat malsain qui règne au sein du groupe, vient de se conjuguer l'explosif réveil des Chélifiens, tombeurs faciles de l'AS Khroub (3-0). Pour avoir déjà grillé un joker à l'occasion de la rencontre face à l'USM Annaba d'Abdelkader Amrani, sans pour cela que l'ambiance ne se dégrade dans les tribunes et les gradins du stade Habib-Bouakeul, les protégés de la paire Kacem Elimam-Hadj Mansour savent, cela dit, pertinemment que toute contre-performance devant “ l'ennemi” chélifien équivaudrait à une véritable insurrection populaire des Hamraoua. À Zabana donc, le MCO devra impérativement se révolter et mettre à profit la venue de l'ASO pour dissiper les nuages qui couvrent actuellement le ciel d'El-Hamri. Tout autre scénario risquerait de planter à Oran-ville le même décor mortuaire qui a plongé la capitale de l'Ouest dans l'horreur, tout au long de trois jours (26-29 mai 2008) de funeste mémoire…