Le pavillon France a accueilli 75 entreprises spécialisées dans l'équipement industriel. Au 3e Salon international Alger Industries, qui a ouvert ses portes dimanche au Palais des expositions des Pins-Maritimes, la France a accueilli sur son pavillon quelque 75 entreprises. Elles sont venues de sept régions françaises. La plupart ont déjà pris part aux précédentes éditions. Si la majorité des exposants a renouvelé sa participation, il n'en demeure pas moins que les effets de la crise économique mondiale ont eu un impact sur une dizaine de sociétés qui ont supprimé la manifestation d'Alger de leur programme annuel. Du moins, pour l'année 2009. “Le nombre de présents à cet événement a certes baissé, mais il s'agit d'une baisse insignifiante”, tient à préciser Mme Paule Tourniaire, responsable des salons internationaux à l'étranger à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Marseille-Provence. Sept CCI, représentant diverses régions de l'Hexagone, sont à recenser. Elles ont convaincu leurs entrepreneurs à prendre part à cette édition. L'on cite CGPME Lyon, Meurthe et Moselle, CRCI Franche-Comté, Seine et Marne, la Haute-Normandie, Centre Eco, CRCI Picardie, RPI (Réseau de professionnels internationaux de Picardie). Environ une dizaine d'entreprises arrivent de la région Provence-Alpes et Côte-d'Azur, alors que six sont déjà implantées en Algérie. À noter que le Salon Alger Industries a été créé en 2007 avec Batimatec Expo, la CFCIA et la CCI de Marseille. Les Français présents sont spécialisés essentiellement dans le secteur de l'équipement industriel. Ils viennent à la rencontre de leurs clients pour nouer de nouveaux contacts qui aboutiront à des partenariats et autres relations d'affaires telle la représentation en Algérie. Ils accordent beaucoup d'importance aux visites des professionnels ciblés en qui ils voient des clients, voire des partenaires potentiels. “La grande majorité des opérateurs préfèrent ce type de salons professionnels et spécialisés. Car, ils sont potentiellement bénéfiques pour eux dans le but d'améliorer et de développer leur business”, explique Mme Tourniaire. À ce propos, il est prévu qu'une vingtaine d'entrepreneurs algériens visitent le pavillon au cours des quatre jours que durera cette manifestation économique. Ils auront à établir des contacts d'affaires avec leurs homologues français. Récentes mesures gouvernementales : “c'est à nous de nous y adapter” Selon son gérant, M. François-Marie Tirand, l'entreprise assure des formations à son client sur les installations et autres aspects. En termes plus clairs, tout projet qu'elle détient contient un volet formation de sorte que le client puisse réaliser lui-même la maintenance de ses équipements. “C'est un réel transfert de technologie que nous effectuons”, affirme M. Tirand qui est devenu, faut-il le noter au passage, résident algérien. En effet, le dirigeant de cette entreprise exerce son métier en Algérie depuis 15 ans. Pour lui, l'Algérie demeure un “marché très prometteur avec des possibilités d'action énormes dans tous les domaines”. Au départ, sa société n'activait que dans le secteur des hydrocarbures. Ensuite, leur champ d'activité s'est élargi aux industries pharmaceutiques et agroalimentaires. Les grands groupes industriels et les laboratoires pharmaceutiques de renommée nationale ont fait appel aux services de cette société. La raison d'un tel choix trouve son origine dans la “relative cherté” des solutions proposées. Autrement dit, la disponibilité financière constitue un facteur important dans la concrétisation des marchés avec la clientèle. “Car, nous garantissons au client qui nous sollicite une fiabilité de la production. C'est-à-dire, grâce à notre système de conduites, nous anticipons sur une éventuelle panne”, argue ce responsable. En d'autres termes, les logiciels qu'ils vendent peuvent prévenir, par exemple, une usure d'un équipement, assurer la conduite de la machine et informer dans le même temps l'opérateur sur l'état de celle-ci. L'autre paramètre que met en exergue M. Tirand pour valoriser ses solutions a trait à la traçabilité des produits. Il s'agit d'un suivi rigoureux des produits du début de sa fabrication jusqu'à ce qu'ils atterrissent chez le consommateur. Interrogé sur les dernières mesures prises par le gouvernement dans le cadre des récentes lois de finances, M. Tirand répond : “C'est à nous en tant qu'opérateurs de nous y adapter.” Par ailleurs, la journée France s'est déroulée hier au pavillon A du Palais. Son Excellence l'ambassadeur de France en Algérie devrait effectuer une visite des stands.