Le mois dernier, avait lieu la cérémonie des Emmy Awards 2009. Organisé chaque année, cet événement très attendu aux Etats-Unis a pour but de récompenser le meilleur de la télé : comédiens, séries, mini-séries, émissions et téléfilms de prestige. Cette année, les chaînes du câble classique et les chaînes à péage (chaînes payantes) étaient une nouvelle fois très bien représentées dans les nominations, au détriment des grandes chaînes. Seule NBC s'en sortait avec les honneurs, grâce notamment aux 22 nominations pour sa comédie 30 Rock (La série se déroule dans le célèbre bâtiment new-yorkais du 30 Rockefeller Plaza, et relate la vie professionnelle et personnelle des différents personnages travaillant, pour la plupart, pour une émission de télévision fictive. L'équilibre de l'émission est chamboulé par l'arrivée de Tracy Jordan, une ancienne star excentrique d'Hollywood). Et sans surprise, c'est HBO qui s'en sort le mieux. La chaîne à péage emporte 21 trophées, mais il faut dire qu'elle partait largement favorite avec 99 nominations. La chaîne bénéficie du fait qu'elle est l'une des rares à continuer à produire des mini-séries et des téléfilms de prestige, catégorie où elle en a remporté 15 des 17 dernières années. Côté grandes chaînes américaines, c'est une nouvelle fois NBC qui est la plus récompensée, sans surprise là aussi grâce à 30 Rock bien sûr. Pas de vraie surprise cette année du côté de la liste des séries et acteurs récompensés. Les visages familiers peuplent le palmarès. Ainsi, 30 Rock emporte l'Emmy Award de la meilleure comédie pour la troisième année consécutive, malgré les audiences qui restent juste convenables. Même schéma pour Mad Men (une série qui suit les mésaventures d'une agence de publicité dans le New York du début des années 60) récompensé pour la deuxième fois consécutive dans la catégorie meilleur drama. Du côté des acteurs, seul l'échec de Tina Fey (30 Rock), qui partait favorite dans la catégorie meilleure actrice dans une comédie, a créé la surprise. La comédienne a été battue par Toni Collette, qui faisait ses premiers pas dans une série cette année avec United States of Tara (une série sur une mère, Tara Gregson, qui a deux adolescents qui souffrent d'un trouble dissociatif de l'identité), sur la chaîne à péage Showtime. Bryan Cranston remporte sa deuxième statuette consécutive pour son rôle dans Breaking Bad, et Glenn Close en fait de même pour Damages. Côté comédies, Alec Baldwin inscrit son nom pour la deuxième fois dans la liste des gagnants, pour 30 Rock encore et toujours. Voilà qui renseigne le téléspectateur sur ses futures ou potentielles addictions télévisuelles.