Les intervenants en assurance doivent conjuguer leurs efforts en vue de rechercher les solutions idoines pour stimuler le développement de cette industrie car l'assurance joue un rôle primordial dans la mobilisation de l'épargne et la sécurisation des biens et des activités. “La gestion des risques et des assurances dans l'entreprise” est le thème d'une journée d'information organisée, mardi dernier, au niveau de la salle Bouali de Mansourah par la Chambre de commerce et d'industrie Tafna de Tlemcen, en partenariat avec le cabinet de courtage en assurances, Wafassurances, agréé en 1998 par le ministère des Finances, représenté par son directeur général, M. Abdelhalim Ghaouti. Ce dernier, dans son intervention, a indiqué que “l'ordonnance 95/07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances et la loi 06/04 du 20 février 2006 modifiant et complétant l'ordonnance en question ont procédé à la concrétisation finale de la réforme du secteur par la suppression du monopole et par la réinstauration des opérateurs indépendants, tels que les agents généraux et les courtiers, favorisant ainsi la mise en place d'une nouvelle tendance économique tenant aux règles de fonctionnement du marché à travers notamment la concurrence induite par la diversification des intervenants et la liberté de pratiquer toutes les opérations d'assurance”. Il a ajouté que “les objectifs visés par les textes référentiels sont multiples, entre autres, l'assainissement du marché, le développement des rapports plus harmonieux et plus professionnels entre les différents intervenant du secteur, l'amélioration de la prestation de service aux assurés bénéficiaires de contrats d'assurance notamment par l'institution d'une écoute à leur égard, le rétablissement de la confiance des assurables envers le secteur des assurances à travers une prise en charge spontanée des intérêts des assurés au-delà des dispositions minimales édictées par les textes législatifs et réglementaires, la prise en charge par les différents corps de métier de la discipline professionnelle à même d'améliorer l'image du secteur. Pour ce faire, tous les intervenants en assurance doivent conjuguer leurs efforts en vue de rechercher les solutions idoines pour stimuler le développement de cette industrie car l'assurance joue un rôle primordial dans la mobilisation de l'épargne et la sécurisation des biens et des activités”. M. Ghaouti a tenu, cependant, à faire remarquer que “la part du pib reste disproportionnée par rapport au taux de croissance de l'économie et en dessous des niveaux espérés. La part dans la production assurancielle dans le produit brut national est encore relativement faible, elle représente moins de 1% du Pib. À la fin de l'année 2000, elle a avoisiné les quelque 20 milliards de DA et en 2007, nous en sommes à 52,7 milliards ; cela représente une forte évolution mais très insuffisante par rapport aux capacités que recèle le marché algérien”. Le directeur général de Wafassurances a tenu à préciser qu'“en fait, beaucoup de facteurs expliquent la faible production par rapport aux capacités que recèle le marché algérien. Dans la foulée, on peut citer le facteur culturel du citoyen algérien face à l'assurance. Il y a également du côté des assureurs un grand effort de pédagogie, de communication et de marketing pour arriver à mieux faire comprendre l'acte d'assuré”. Pour sa part, le docteur Khadidja Guennachi, directrice du laboratoire des risques industriels technologiques et environnement de l'université d'Oran, a fait un intéressant exposé intitulé “Pour une meilleure gestion des risques et des assurances au sein d'une entreprise”, rappelant les conséquences induites par les catastrophes historiques des centrales nucléaires de Bophal en Inde et de Tchernobyl en Russie dont le nuage toxique est arrivé aux portes de l'Algérie, et plus près de nous, les inondations de Bab El-Oued et de Ghardaïa et l'accident du complexe pétrochimique de Skikda, précisant que le facteur humain se situe entre 75 et 80%, le reste relève notamment de la vétusté des installations, ce qui doit conduire, dit-elle, à une prise de conscience collective. “Les assurances veulent des garanties pour pouvoir couvrir les risques de cette ampleur”, a ajouté la directrice du laboratoire d'Oran, soulignant que “les pouvoirs publics en Algérie se sont toujours acquittés de leurs tâches de législateurs en promulguant un arsenal juridique important pour la réduction des risques tout en mettant en place un plan national de prévention des catastrophes, ce qui implique l'obligation de prendre une assurance”.