La sélection nationale connaît à présent ses futurs adversaires en phase finale des coupes d'Afrique et du monde. Les avis sont partagés quant à la difficulté de la tâche qui attend les verts en Angola et en Afrique du Sud. Toutefois, et spontanément, tout l'intérêt se focalise sur le mondial, le sommet du sport roi. D'autant que des techniciens et responsables considèrent, même à petits mots, que l'Angola ne peut être qu'un séjour d'acclimatation, voire de préparation. C'est vite oublier que la qualification à la phase finale de la CAN était, il n'y a pas si longtemps, considérée comme un objectif difficile à atteindre. Et que le réaliser serait, selon les dires de responsables, avant le démarrage des éliminatoires, “une bonne chose pour le football national”. Un football national absent de ces joutes depuis longtemps, trop longtemps, au goût de la plupart des Algériens. Un retour parmi l'élite africaine qui pourrait booster le niveau des prestations en vigueur dans la compétition au pays. L'ambition stimule les actions. Le niveau technique de la CAN est, en beaucoup de points, proche de celui de la coupe du monde, quelquefois même supérieur en certains aspects, si l'on se réfère aux toutes dernières confrontations mondiales. La difficulté se situe dans la capacité des représentants africains à disputer deux compétitions de très haut niveau dans la même année et en l'espace de quelques mois. Le second rendez-vous, d'envergure mondiale, survenant en plus en finalité d'une saison harassante pour la plupart des joueurs, professionnels dans leur majorité. Pour nombre de grands spécialistes, deux évènements de ce calibre dans la même année, c'est un de trop, notamment pour les organismes car le sportif ne peut rester au summum de sa forme indéfiniment, sauf si... Avec des moyens de pratique, de préparation et de récupération dérisoires, voire surannés par rapport à ceux de leurs concurrents européens, américains et même asiatiques, les sélections africaines partent avec un sérieux handicap. Même en coupe d'Afrique, la totalité des clubs européens rechignent à libérer les joueurs qu'ils emploient. Pour le moment et en attendant peut-être le retour à une CAN disputée les années impaires, pour ne pas faire doublon avec la Coupe du monde, ce qui en soi n'est pas une mince affaire, il reste pour les représentants africains deux compétitions de très haut niveau à disputer la même année. L'erreur serait d'en sacrifier une au bénéfice de l'autre et de ne rien récolter à l'arrivée. B. O