“Il ne s'agit ni d'un cours magistral ni d'une alerte à tirer, mais d'une situation à dédramatiser pour que la population ne panique pas”, a déclaré le directeur général du CHU de Tizi Ouzou, le Dr Mansouri, hier, à l'ouverture de la journée de sensibilisation contre la propagation de la grippe porcine dans cette wilaya, a annoncé le docteur Touat, coordinateur de la prise en charge de cette maladie dans la région. Bien que dans la wilaya de Tizi Ouzou, 19 cas de personnes atteintes par le virus H1N1 ont été confirmés sur les 113 personnes suspectées, et ce, au moment où sur le plan national 10 décès par le même virus auxquels s'ajoutent 3 autres dont l'origine n'est pas encore confirmée sont enregistrés et 365 sont confirmés, les responsables du CHU de Tizi Ouzou estiment que la grippe porcine n'est pas aussi dangereuse que la grippe saisonnière si ce n'est le fait que les sujets ne sont jusque-là pas immunisés et que certaines personnes, telles que celles qui ont déjà des maladies respiratoires, cardiaques et les femmes enceintes sont des sujet sensibles à ce virus. “Sur le plan clinique, cette grippe qui présente les mêmes symptômes que la grippe saisonnière, et qui se transmet de la même manière, à savoir le contact et la voie respiratoire, n'est pas plus dangereuse que la grippe saisonnière”, a expliqué le Dr Touat qui préconise d'ailleurs de privilégier l'action préventive, et donc des gestes relevant beaucoup plus du civisme à tous les niveaux. Au sein des structures de santé d'abord, où le personnel est facilement contaminable puis aussi en dehors de ces structures où les citoyens, à travers quelques gestes tels que l'utilisation de la solution hydro-alcoolique et les mouchoirs en papier ainsi que le lavage des mains aussi souvent que possible. L'équipe en charge de lutter contre cette grippe appelle également les citoyens à éviter de multiplier les visites dans les structures de santé où le risque de contamination est plus élevé et aussi d'éviter tout contact avec autrui. Une conduite qu'il faut tenir, a indiqué le médecin en question, jusqu'au mois de mai prochain sinon au moins jusqu'à l'arrivée des vaccins qui, dit-il, toucheront en premier lieu le personnel médical, puis les services de sécurité et les malades à risque avant de se généraliser.