Alger compte actuellement plus de 1 360 000 véhicules. Selon le ministère des Transports, le parc automobile dans la capitale a augmenté de 90% depuis l'année 2000, date à laquelle le nombre de véhicules immatriculés 16 était estimé à 625 000. L'accroissement du parc automobile dans la capitale n'a été suivi d'aucun plan de circulation efficace afin de désengorger la capitale de ses interminables embouteillages. Outre l'absence d'une véritable politique viable, tout le monde s'accorde à dire que les rues d'Alger ne peuvent pas supporter plus de voitures. Résultat : depuis de nombreuses années, Alger étouffe sous la circulation automobile. Plusieurs “bouchons” routiers, notamment durant les heures de pointe, moments qui ne sont d'ailleurs guère différents des autres, il faut le dire, bloquent la circulation qui devient infernale. Selon les chiffres du ministre des Transports, 305 000 véhicules transitent quotidiennement par la rocade sud d'Alger (Ben Aknoun-Dar El-Beïda), l'autoroute de l'Est et par Oued Ouchaïah, alors que les capacités de ces voies express ne dépassent pas 162 000 véhicules/jour. Les usagers de ces deux tronçons autoroutiers sont dans l'incapacité d'éviter les embouteillages, même très tôt le matin. Pourtant, des mesures sont prises afin d'améliorer les conditions de la circulation, notamment par le traitement des points de congestion, l'augmentation de la capacité de certains axes en fonction des possibilités, la création de nouvelles liaisons permettant l'évitement des zones à forte densité de population. C'est ainsi que dans le cadre du programme de développement des infrastructures des travaux publics sur la période 2005 à 2009, la capitale a eu une part non négligeable de projets. Il faut savoir qu'au titre de ce programme, les actions concrétisées ces dernières années sont l'échangeur du 1er-Mai, la liaison pénétrante des Anassers avec l'autoroute de l'Est, le carrefour de la place Addis-Abeba, la radiale Oued Ouchayah dans sa section Rocade-Sud-RN11 à Baba-Ali, les carrefours Clairval et Chevalley, le dédoublement de la RN8 entre la Rocade-Sud et les Eucalyptus, la liaison Fernane-Hanafi-avenue de l'ALN, le carrefour du Club-des-Pins, l'échangeur des Bananiers et le carrefour de Bouchaoui. Il faut dire que la liste des projets réalisés ou en cours de l'être est longue. Il s'agit du parachèvement de la route interquartiers de Kouba, de la liaison boulevard Djilali-Lyabès vers Haï El-Badr et son prolongement vers le tunnel Oued Ouchayah, de l'échangeur de la RN5 E-desserte de l'aéroport, le greffage de bretelles d'échangeur Garidi-pénétrante des Annassers, le désengorgement du chemin Doudou-Mokhtar à Ben Aknoun, le prolongement de l'évitement de Aïn Taya jusqu'à Bordj El-Bahri, l'aménagement du carrefour Châteauneuf (trémie), du carrefour de la place Allende à Hydra, l'évitement de la ville de Saoula (RN63), le dédoublement du CW111 entre Draria et Baba Hassan… À ces actions s'ajoutent deux grands projets structurants traversant le territoire de la wilaya. Il s'agit de la 2e rocade autoroutière d'Alger qui va de Zéralda sur la Rocade-Sud à Boudouaou, en traversant plusieurs localités comme Souidania, Douéra, Khraïcia, Birtouta, Baraki, les Eucalyptus, d'une part, et la section de l'autoroute Est-Ouest entre Hamadi et Dar El-Beïda. D'une manière générale, le bilan des réalisations du programme quinquennal 2005/2009 est, selon le ministère, réalisé à hauteur de 95% pour tous les projets routiers, aéroportuaires et portuaires, selon les déclarations de M. Amar Ghoul, qui a ajouté qu'à fin 2009, le taux de réalisation atteindra les 98%. Ils ne sont pas moins de 3 000 projets qui ont été lancés durant cette période pour une enveloppe financière de l'ordre de 2 000 milliards de dinars. Parmi les 3 000 projets, 82 infrastructures portuaires et 22 unités aéroportuaires ont été réalisées, le reste concerne le secteur routier. Rien que pour le secteur routier, 68 000 km de routes ont été réalisés, entretenus, consolidés, modernisés… 1 300 ouvrages d'art ont été réalisés et réhabilités et cela ne concerne pas les ouvrages réalisés dans le cadre de l'autoroute Est-Ouest, car cette dernière englobe, à elle seule, 3 000 ouvrages d'art. 90 000 unités de signalisation routière verticale ont été installées ainsi que la réalisation de la signalisation horizontale sur 80 000 km. Ajouter à cela la réalisation de 40 trémies et l'éradication de 300 points noirs et de 221 points accidentogènes. Pour ce qui est de l'état des routes, au mois d'octobre, on estimait que 95% de RN, 71% de chemins communaux et 75% des chemins de wilaya étaient jugés acceptables. Malgré toutes ces actions qui, pour rappel, ont coûté des sommes considérables, Alger continue de vivre une sursaturation gigantesque de l'ensemble de ses voies d'accès et de dégagement. S. S.