Elle fait partie de ces jeunes personnes qui versent dans l'art et la culture à leur manière. Originaire de la ville des Hammadites où elle habite, Saléha est considéré comme une artiste artisan. Elle fabrique des poupées traditionnelles. Ces poupées ont cette particularité de représenter les us et coutumes des quarante-huit wilayas du pays. Ces figurines sont habillées des différents costumes traditionnels. Une manière, pour la jeune artiste, de faire valoir et perpétuer les traditions en Algérie. Pour pouvoir être fidèle au moindre petit détail en ce qui concerne les tenues traditionnelles, Saléha Aït Hacène se base soit sur des photos, anciennes, qu'elle arrive à se procurer, soit “sur les dire et renseignements que des personnes âgées me donnent. Pour moi, ce sont une bibliothèque vivante”, dira-t-elle. Cette passion pour la confection d'habits traditionnels est un héritage familial, que ce soit du côté paternel ou maternel. “Mes grands-parents étaient des artisans. Ma mère a obtenu le premier prix de la dentelle arabe et de broderie de Nabeul dans les années 1930”, nous confie-t-elle. Travaillant chez elle, Saléha Aït Hacène répond aux commandes qu'elle reçoit de la part des particuliers. “Fabriquer une poupée traditionnelle prend beaucoup de temps, car c'est un travail de patience”, ajoutera-t-elle. C'est en 2004, que son talent a été découvert par la ministre de la Culture, lors de la rénovation de La Casbah de Béjaïa. Elle a d'ailleurs été invitée à participer aux différentes semaines culturelles qui se tiennent dans tout le pays. Du 24 au 27 décembre 2009, elle a participé au Salon de la micro-entreprise à Riad El Feth. Une participation qui n'est pas passée inaperçue. Félicitée par le ministre de la Solidarité nationale, M. Ould Abbès, l'artiste est conviée à participer prochainement à la Foire de Marseille. Son souhait est de persévérer dans cette activité afin de pouvoir participer à des évènements culturels à l'échelle internationale pour montrer les traditions de l'Algérie.