Plusieurs cadres dirigeants représentant les Touareg maliens, affiliés à l'Alliance du 23 mai pour le changement, ont revendiqué hier une application “stricte” et “rigoureuse” de l'accord d'Alger signé en 2006, estimant que les engagements pris par le gouvernement malien “n'ont pas été totalement tenus”. Ces cadres dirigeants, en réunion ouverte à Alger depuis mercredi dernier, ont appelé, par la voix du porte-parole chargé des relations extérieures de l'Alliance, M. Hamma Ag Sid-Ahmed, l'Algérie à “intervenir auprès du gouvernement malien afin de faire avancer les choses”. “Nous avons déjà sollicité l'Algérie et nous continuons à le faire pour qu'elle joue le rôle de facilitateur”, a-t-il déclaré à la presse. Le même responsable a exhorté les “autres partenaires du Mali”, en particulier l'Union européenne et notamment la France, à contribuer à ce que l'accord de 2006 soit “strictement appliqué”. S'agissant des points qui ont été discutés lors de cette réunion, M. Hamma Ag Sid-Ahmed a indiqué que “toutes les divergences ont été aplanies”, faisant savoir que les participants se sont entendus sur la tenue d'un congrès devant regrouper, “au courant du 1er trimestre 2010 à Kidal” (nord du Mali) “toutes les composantes” de la mouvance des Touaregs maliens. Ce congrès, pour lequel une commission de préparation sera bientôt mise en place, débattra, selon ce responsable, de tous les aspects liés au développement de la région (nord du Mali). M. Hamma Ag Sid-Ahmed a relevé, d'autre part, que la réunion a passé en revue la situation sécuritaire dans la région et la menace que représente l'organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique. “Il faut prendre en compte l'aspect sécuritaire pour qu'il y ait un retour définitif au calme et à la sérénité”, a-t-il soutenu. “Il y va de la sécurité et de la stabilité de toute la région du Sahel et pas seulement du nord du Mali”, a-t-il ajouté. Au sujet de la réinsertion des anciens combattants touaregs dans les rangs de l'armée malienne, il a plaidé pour la réactivation du comité de suivi déjà mis en place par le ministère malien de l'administration territoriale, tout en œuvrant à la mise sur pied d'un “groupe technique de développement et de réinsertion”, en vue, a-t-il précisé, de “prendre en charge tous les aspects liés à cette question”.