Blocage n Les cadres dirigeants des Touareg maliens considèrent que ledit accord est «dans l'impasse» et doit par conséquent être réactivé. Affiliés à l'Alliance du 23 mai pour le changement, ceux-ci ont sollicité hier, dimanche, l'Algérie pour œuvrer à réactiver l'accord d'Alger signé en juillet 2006 entre l'Alliance et le gouvernement malien. « Nous sommes parvenus à dégager des solutions qui correspondent au contexte et à la réalité de la région, entre autres, solliciter l'Algérie pour oeuvrer à réactiver l'accord signé en juillet 2006 à Alger », a déclaré à la presse M. Hamma Ag Sid Ahmed, porte-parole, chargé des relations extérieures de l'Alliance. « L'Algérie a un très grand rôle à jouer et c'est la raison pour laquelle nous sommes venus ici pour tenter de sortir de cette impasse et éviter que la situation dans la région nord du Mali ne se dégrade davantage », a-t-il souligné. Les participants à cette réunion, cosignataires de l'accord de 2006, ont convenu également de mettre en place un comité de crise « très élargi, qui prend en compte toutes les sensibilités mais aussi la réalité du terrain ». Ce comité sera chargé de gérer la situation actuelle jusqu'à la tenue du congrès qui aura lieu en mars prochain à Tighagha (Kidal) au nord du Mali. Pour M. Hamma Ag Sid Ahmed, l'accord d'Alger « n'a jamais été remis en cause, et s'il y a eu des rebondissements de 2007 jusqu'en janvier 2009, c'est parce que le gouvernement malien n'a pas tenu tous ses engagements ». a-t-il estimé. « Or, pour nous, les engagements pris par l'Etat malien lors de la signature de cet accord, sont très importants », a-t-il dit. A propos d'un éventuel prochain round de négociations entre l'Alliance du 23 mai pour le changement et le gouvernement malien, il a indiqué que « cela est possible », dans la mesure où l'accord d'Alger constitue « la base des négociations entre les deux parties ». Il a estimé que ces négociations sont « primordiales » pour faire une évaluation de l'accord de 2006 et « voir ce qui a été réalisé et ce qui n'a pas été fait ». Il a, en outre, fait savoir que l'Alliance a demandé aussi bien au gouvernement malien qu'à l'Algérie, en tant que pays facilitateur, la reprise de ces négociations pour faire avancer les choses. Au sujet de la possibilité de transformer l'Alliance en parti politique, le même responsable a affirmé qu' »il est encore prématuré de se prononcer à ce sujet », ajoutant que « tout sera décidé lors du prochain congrès ». « L'Alliance est juridiquement reconnue par l'Etat malien, mais si on estime possible de la transformer en un autre mouvement, on verra bien », a-t-il précisé.