Les cadres de l'Alliance démocratique du 23-Mai pour le changement (ADC), représentant les différentes sensibilités des Touareg maliens, ont réitéré, hier, leur attachement aux dispositions de l'accord signé en juillet 2006 à Alger comme "seul cadre, base et référent" au règlement de la crise qui sévit au Nord du Mali. Dans une déclaration rendue publique, hier, les cadres de l'Alliance ont plaidé pour une "relance immédiate" de la mise en œuvre de l'accord d'Alger, affirmant leur "disponibilité" à poursuivre le dialogue avec le gouvernement malien. Ils ont également réaffirmé leur engagement à poursuivre la consultation avec l'Algérie (pays facilitateur) en vue de "créer les conditions conduisant les parties cosignataires de l'accord d'Alger à s'engager pleinement dans son application". Ils ont, par la même occasion, décidé de tenir un congrès de l'ADC et élaboré, à cet effet, un projet de statut qui lui permettra de "promouvoir une nouvelle dynamique politique au Mali". Dans cette perspective, un comité a été mis en place avec pour mission principale de "suivre l'évolution de la situation jusqu'à la tenue de ce congrès".Les cadres de l'ADC, qui ont tenu une réunion à Alger, jeudi à dimanche, ont passé en revue les modalités pratiques devant permettre à leur mouvement de "rendre effective" sa contribution à la vie politique au Mali, à la sécurisation, la stabilisation et le développement de la région nord de ce pays. Dans ce contexte, ils se sont engagés à poursuivre leur contribution dans la lutte contre le terrorisme et à rejeter "fermement" le paiement des rançons dans les opérations de prises d'otages. Pour cela, ils ont appelé le gouvernement malien à "se joindre à l'effort de la communauté internationale" pour "une paix définitive et la lutte contre le terrorisme et tous les autres facteurs d'insécurité". Les cadres de l'Alliance ont, par ailleurs, lancé un appel "pressant" en direction de la communauté internationale pour venir en aide aux populations du Nord du Mali, touchées par la sécheresse qui affecte cette région. Pour rappel, M. Hamma Ag Sid Ahmed, a considéré que l'accord d'Alger "n'a jamais été remis en cause, et s'il y a eu des rebondissements de 2007 jusqu'en janvier 2009, c'est parce que le gouvernement malien n'a pas tenu tous ses engagements". Au sujet de la possibilité de transformer l'Alliance en parti politique, le même responsable a affirmé qu'"il est encore prématuré de se prononcer à ce sujet", ajoutant que "tout sera décidé lors du prochain congrès". "L'Alliance est juridiquement reconnue par l'Etat malien, mais si on estime possible de la transformer en un autre mouvement, on verra bien", a-t-il précisé.