Depuis le 12 janvier dernier, la cybergalerie Didouche-Mourad, de l'établissement Arts et Culture, à Alger, abrite une exposition de tableaux de l'artiste peintre Abdelmalek Cherid. Cette exposition entre dans le cadre des activités culturelles de célébration de Yennayer. Elle s'étalera jusqu'au 22 du mois en cours. Intitulée “Yennayer sur les traces de Chichenak”, cette exposition fait référence à deux éléments importants. Le premier, social alors que le second est historique. Social, parce que Yennayer est “une fête communautaire car elle nous relie à plusieurs pays”, dira l'artiste-peintre. Historique par rapport à ce grand guerrier berbère Chichenak qui, après avoir combattu les Pharaons, rentrera au pays. “Et c'est à partir de là que le calendrier berbère vit le jour. Nous sommes en l'an 2960”, ajoutera Abdelmalek Cherid. Plus d'une trentaine de toiles sont exposées, apportant une note de gaieté et surtout de couleur à cet espace culturel et artistique. Tournant autour d'une thématique générale, la culture algérienne, en particulier la Kabylie, cette terre natale de l'artiste, mais de pleins d'autres, la majeure partie des toiles aborde le signe. Scrutant ses toiles, les détaillant de plus près, on constate tous ces signes “repris” dans ces toiles racontent une histoire. Un vécu. Ils nous emmènent aussi loin que notre mémoire nous le permet. Ce sont les motifs des maisons des villages de Kabylie perchés sur les montagnes. C'est la tradition ancestrale qui est peinte. Le regard du visiteur est aussi attiré par d'autres tableaux. Tels des instantanés, c'est la vie en Kabylie au quotidien. Les couleurs vives sont légion dans cette exposition. Le bleu, le jaune, le rouge et le jaune sont les plus présents. Chose tout à fait normal, voire logique dirions-nous. Ces couleurs ne sont-elles pas spécifiques à la Kabylie ? Par ailleurs, un détail capte l'attention. Dans cette exposition, quatre techniques sont utilisées. La peinture à l'huile : dans ce registre, les toiles utilisées sont en toile de jute et c'est Abdelmalek Cherid qui les prépare. L'aquarelle : un pur bonheur pour les yeux, car comme des cartes postales qu'on aimerait conserver. L'acrylique : le détail est maîtrisé ; le coup de pinceau est bref et précis. Le métal repoussé : une autre manière de voir l'art pictural, de communiquer. Ce choix de méthodes n'est pas fortuit. Bien au contraire. “Je suis un artiste pluriel”, confessera l'exposant. La pluralité est bel et bien présente. Toute l'exposition est non seulement un hymne aux traditions, à l'histoire, mais aussi au talent. “Yennayer sur les traces de Chichenak” exposition d'Abdelmalek Cherid. Jusqu'au 22 janvier 2010 à la cybergalerie Didouche-Mourad, Alger. Le 1er février 2010, l'artiste exposera à l'hôtel El-Djazaïr.