“Si le ou les meurtriers de la jeune Hafsa n'ont pas encore été arrêtés à ce jour, la faute incombe en grande partie à la population du douar qui refuse de collaborer avec les services de sécurité”, a indiqué Aliote Zahi, le commandant du groupement de la wilaya de Mascara. La petite Hafsa, âgée de trois ans seulement, a été enlevée puis sauvagement assassinée, vendredi 22 janvier dernier, sans mobile apparent au douar Metabiche dans la commune de Sidi Abdeldjebar. Dans ce contexte, l'enquête a été confiée à la Gendarmerie nationale, notamment aux éléments de la brigade de Tighennif qui ont déployé tous les moyens humains et matériels pour aboutir à leurs fins, y compris l'usage des chiens. “Eu égard à la gravité des faits je me préoccupe personnellement de cette affaire. Je me suis déplacé sur les lieux en compagnie du procureur de la République à l'effet de faire avancer l'enquête mais, apparemment, les citoyens ne sont pas disposés à aider les gendarmes, ce qui rend la tâche plus ardue. Tous les citoyens interrogés optent pour le silence, une attitude qui suscite des interrogations car il s'agit d'un crime qui a eu lieu dans un douar où tous le monde se connaît et où rien n'échappe à personne.” Avant d'ajouter : “En principe, ce sont les citoyens qui doivent organiser des battues car cette affaire les concerne tous et, plus vite le meurtrier est identifié et arrêté, mieux ils seront en sécurité. Je suis conscient que les citoyens hésitent à apporter leur témoignage dans ce genre d'affaire appréhendant de comparaître devant la justice, mais je m'engage à préserver l'anonymat à tous ceux qui fournissent les renseignements ou indices aux enquêteurs pour les orienter vers la voie à même de les conduire aux assassins.” Le commandant du groupement a conclu en appelant les citoyens à apporter leur témoignage en contactant la brigade la plus proche par le biais du téléphone sans décliner leur identité.