En marge du séminaire, les participants ont effectué une visite à la maison de Mohamed Lamine Debaghine, à la rue Khaled-Abdelaziz, à El-Eulma, transformée en mosquée. Organisé à l'occasion du septième anniversaire de la mort du moudjahid le docteur Lamine Debaghine, le colloque, placé sous le patronage du wali de Sétif, a été rehaussé par la présence de plusieurs personnalités dont Abderrahmène Belayat et Abdelhafid Mokrane El Hassani (anciens ministres), Abdelmadjid Chikhi, Mahi Boumediène et Boutboula Boudjemaâ, représentants du ministre des Affaires étrangères ainsi que d'anciens diplomates. Par ailleurs, deux personnes qui ont confirmé auparavant leur participation se sont excusées pour cause de maladie, il s'agit d'Abdelhamid Mehri et Larbi Demegh Latrous. “Le docteur Mohamed Lamine Debaghine est un grand monsieur. C'est un symbole, un géant de la Révolution algérienne et un homme de principe. Il est un Algérien à part entière et il représente la pureté de la Révolution. Je suis très honoré de parler de lui.” C'est avec ces propos qu'a commencé l'intervention le directeur général des Archives nationales lors du congrès organisé par l'association Michaâl El Chahid, à la fin de la semaine dernière, en parlant du premier ministre des Affaires étrangères du GPRA. Originaire de Cherchell, le docteur Lamine Debaghine s'est installé à El-Eulma où il a exercé la médecine. “Personne n'a aussi bien présenté l'affaire algérienne que cet homme nationaliste. En effet, le Dr Lamine Debaghine, secrétaire général et député du Parti du peuple algérien (PPA) de 1947 à 1952, a excellé en 1947 dans la présentation du côté historique de notre pays devant le Parlement européen, lors de la discussion de la loi qui sera adoptée pour gérer l'Algérie en démontrant que notre pays n'est pas une colonie française au sens précis du terme. Il a qualifié l'occupation du pays de véritable catastrophe, et le député a indiqué qu'elle n'est pas une réussite au sens matériel du mot. Le ministre français de l'Intérieur de l'époque a essayé à plusieurs reprises d'interrompre le Dr Debaghine, mais, armé d'arguments forts et de vérités historiques, le député a montré son dévouement et son nationalisme en disant au ministre, devant les membres de l'assemblée, qu'il était là (à l'Assemblée française, ndlr) pour dire la vérité et que ce ne sont pas ses interruptions qui le feront taire. Les intervenants ont été tous unanimes quant aux qualités de l'homme, qualifié de redoutable et d'exemple de nationalisme, car, tout au long de son combat, Debaghine, un homme de principe, n'a jamais changé de position en appelant à l'indépendance de l'Algérie. Pour étayer ses propos, l'ancien ministre des Affaires religieuses Abdelhafid Mokrane a affirmé que, selon Hacène Belkired et Larbi Trissiti, Debaghine, le diplomate, allait faire du 8 mai 1945 le début de la Révolution. Cette déclaration montre que le docteur croyait en la lutte armée contre les Français.