Mais le pire est certainement ailleurs que chez nous. Il est, à coup sûr, non pas au Malawi, mais au Caire. Là, on achète encore les arbitres, alors que l'Afrique s'apprête à accueillir son premier Mondial de l'histoire. Tout au long de cette CAN-2010, les verts auront eu un parcours en dents de scie. Ils peuvent certes se targuer d'avoir fait mieux qu'atteindre l'objectif des quarts de finale, et Saâdane le dira sûrement plus d'une fois. Oui, ils ont livré un match héroïque face à la Côte-d'Ivoire, ils ont même battu Drogba et consorts, les superfavoris de cette édition de la CAN, avec l'art et la manière, qui plus est. Mais ils se sont inclinés, sans même réagir, et sur un score lourd, face au modeste Malawi. Il faut bien l'admettre, notre EN s'est montrée capable plus souvent du pire que du meilleur. En tout état de cause, il va falloir dresser le bilan de cette campagne sans complaisance pour identifier et corriger les failles constatées au fil des matches si l'on veut faire meilleure figure au Mondial prochain. Et les failles sont nombreuses, à tous les niveaux. Il va donc falloir avoir le courage de prendre les décisions, peut-être douloureuses, qui s'imposent. Car ce bémol qui consiste à se satisfaire d'avoir “gagné une équipe” n'a pas de sens et cette équipe ne peut avoir d'avenir qu'à ce prix. Mais le pire est certainement ailleurs que chez nous. Il est, à coup sûr, non pas au Malawi, mais au Caire. Là, on achète encore les arbitres, alors que l'Afrique s'apprête à accueillir son premier Mondial de l'histoire. En attendant notre bilan rétrospectif, on est par conséquent forcé de s'attarder sur cet arbitrage plus que honteux que les camarades de Halliche ont subi lors de leur demi-finale. Un arbitrage que même la CAF, pourtant connue depuis des lustres pour sa soumission aux desiderata des Pharaons, a peiné à assumer, comme en témoigne la déclaration faite hier par son président Issa Hayatou. Les autorités algériennes en charge des affaires du foot et du sport en général ne devraient pas “lâcher le dossier.” Non pas pour rétablir l'EN dans son droit à la finale, un droit plus que discutable au vu de l'ensemble de ses prestations, mais pour montrer au monde que l'Egypte a tout simplement volé le match pour ne prendre aucun risque de se voir une nouvelle fois battue par l'Algérie, ce qui, aux yeux du Caire, équivaudrait à une catastrophe nationale. Il est vrai que la déclaration faite hier par Hayatou a déjà de quoi faire taire les aboyeurs de Nile Sport, de Dream et autres OTV, toutes spécialisées dans la célébration de Shehata et ses poulains et surtout dans le dénigrement de notre sélection et de son public. Espérons que, ce soir, les Ghanéens feront le reste.