Le tout nouveau patron de la PJ d'Alger, Boualem Belassel, a déclaré que “la capitale, au vu des infractions qu'on enregistre au quotidien, est hautement sécurisée”. La petite et moyenne criminalité a sensiblement baissé par rapport à l'année précédente. Le fonctionnement du métro d'Alger sera placé sous haute surveillance une fois que ce moyen de locomotion tant attendu par les Algérois voie le jour. Pas moins de 600 policiers, dont 400 ont déjà reçu une formation spécialisée, seront déployés pour sécuriser les bouches, les vastes allées souterraines et les rails du métro, afin que son exploitation maximale soit mise au même niveau que la prestation que prévoient les pouvoirs publics. Ben Aïni Mustapha, l'adjoint du chef de sûreté de la wilaya d'Alger, a affirmé, hier lors d'un point de presse animé à l'état-major de Bab-Ezzouar, que “ces policiers ont tous bénéficié d'une formation spécialisée. Il faut savoir que nos policiers n'ont jamais reçu de formation pour encadrer des infrastructures aussi lourdes dans les souterrains de nos villes. Du coup, ils seront appelés à faire face à des tâches dont les spécificités et la culture diffèrent totalement du travail en surface”. La sécurisation du métro d'Alger par la Sûreté nationale se fera également avec l'étroite collaboration de la direction du métro d'Alger, de la Protection civile et d'autres autorités compétentes dans la gestion du transport urbain. Toutefois, ce chiffre sera revu à la hausse dès que le métro d'Alger sera, une fois opérationnel, submergé de monde. Il faudra retenir qu'une dizaine de femmes font partie de cet effectif formé. Ce qui suggère une présence dissuasive et renforcée des policiers sous la houlette de la Police judiciaire (PJ) d'Alger que dirige Boualem Belassel, récemment installé à la tête de cette division. Celui-ci précisera d'ailleurs que la capitale va bien et rassure les Algérois quant à l'amélioration du climat sécuritaire dans le Grand-Alger. “La capitale, au vu des infractions qu'on enregistre au quotidien, est hautement sécurisée. Il m'arrive de constater de simples délits qui relèvent de faits anodins. Pour une capitale, c'est très important. Le déploiement et la bonne répartition de nos policiers sur le terrain ont donné des résultats positifs”, dira-t-il. En ce sens, la sûreté de wilaya a ouvert, en 2009, sept nouvelles sûretés urbaines de proximité pour sécuriser les nouveaux quartiers à forte densité populaire, comme à Sebala (El-Achour) ou encore à la cité Mokhtar-Zerhouni (ex-Les Bananiers). Le travail de fond étant assuré, le mouvement associatif a également été mis à contribution afin d'apporter des solutions adéquates aux problèmes des jeunes dans les quartiers sensibles et difficiles de la capitale. En effet, 107 associations, en sus des comités de quartier et de cité, ont été sollicitées en 2009 par la police afin de se rapprocher de la jeunesse, les écouter et les orienter. Un travail de prévention qui a nécessité le déploiement de nouvelles cellules au niveau de certains commissariats de police afin de conjuguer les efforts avec le partenaire social. Une prise en charge pas du tout évidente au vu de l'extension que connaît la capitale sur le double plan humain et croissance du parc automobile, ce qui rend parfois difficile la tâche des services de sécurité. Dans d'autres cas de figure, ce sont les citoyens qui ont saisi la sûreté de wilaya d'Alger afin d'ériger des commissariats de proximité, surtout à proximité des nouveaux sites de l'AADL réceptionnés. Les cadres de la sûreté de wilaya se réjouissent d'ailleurs de cette stratégie, notamment en ce qu'elle a apporté dans la lutte contre la consommation de stupéfiants et de psychotropes. Un bilan probant appuyé par les chiffres de l'année 2009 sachant que la police, en plus du travail de routine, a assuré 45 292 couvertures sécuritaires (matches, regroupements, marathons, manifestations culturelles, escortes, etc.). La tendance de la petite et moyenne criminalité étant à la baisse, par rapport à l'année précédente, pas moins de 14 206 personnes ont été arrêtées et présentées devant la justice dans 39 412 affaires constatées en 2009 par la sûreté de wilaya d'Alger. Les coups et blessures volontaires (5 389 cas) et le vol à la roulotte (accessoires de voitures, 4 934 cas) prédominent dans ce bilan, suivis de menaces verbales, écrites ou à coups de communications téléphoniques et insultes et injures (près de 5 000 cas). Sur un autre chapitre, sur 799 véhicules volés, 427 ont été récupérés et restitués à leur propriétaire alors que 25 réseaux de malfaiteurs, sur les 26 qui ont sévi en 2009 à Alger, ont été démantelés. Idem concernant le vol de téléphones portables où la police a résolu 585 cas sur les 3 052 appareils volés, en sus de 701 individus qui ont été mis en cause. Enfin, au registre du trafic de drogue, les cadres de la sûreté de wilaya d'Alger estiment que les cas traités ont tous trait à la consommation avec 2 970 personnes arrêtées dans 1 338 affaires traitées et élucidées.