Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et Africaines, Abdelkader Messahel, a souligné, hier à Tripoli, que la 13e session de la grande commission mixte algéro-libyenne marquait un nouveau départ pour la coopération entre les deux pays. L'Algérie et la Libye “envisagent d'établir un partenariat économique sur la base des grandes potentialités que recèlent les deux pays”, a déclaré le ministre à la presse. Après avoir rappelé les efforts de développement déployés en Algérie et en Libye, M. Messahel a souligné le nécessaire échange d'expériences en matière de développement et de planification économique entre les deux pays. L'Algérie et la Libye doivent “définir leurs besoins dans les différents domaines, à l'instar de l'agriculture, en vue de réaliser la sécurité alimentaire, à travers la mobilisation des énergies des deux pays, la lutte contre la désertification et l'encouragement de la recherche scientifique”, a-t-il ajouté. Concernant le niveau des échanges algéro-libyens, le ministre a précisé qu'il ne dépassait guère les 40 millions de dollars, ce qui est “incompréhensible”, a-t-il estimé. Il a, à cet égard, appelé à “trouver la formule idoine” pour régler ce problème à travers, notamment l'adaptation du cadre juridique dans les deux pays de manière à favoriser les échanges commerciaux. Le ministre a, dans ce contexte, mis en exergue l'importance du projet de “création d'un point de passage douanier commun au niveau des postes-frontières terrestres Dabdab et Ghadamès”, qui permettra, a-t-il dit, de “dynamiser les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Libye”. La partie algérienne a achevé le tronçon de la route reliant l'Algérie à la Libye, alors qu'il reste 30 km à réaliser du côté libyen, a indiqué M. Messahel.