À l'issue de la visite effectuée ce dimanche dans la wilaya de Aïn Témouchent où il a inspecté les chantiers relevant de son secteur, M. Nourdine Moussa, ministre de l'habitat et de l'urbanisme, a animé un point de presse à la résidence de la wilaya. Il révélera désormais que les attributions des programmes de logements, et ce, à partir de l'exercice présent, dépendront de la disponibilité des terrains, mais aussi et surtout de leur aménagement. “C'est une nouvelle méthode de travail arrêtée. Il faudra que le foncier soit identifié et aménagé, et ce, afin d'éviter des erreurs du passé. Ce sera donc l'année des études”, précisera-t-il. Au sujet des normes urbanistiques qui ne sont pas respectées par les promoteurs, le ministre révélera, en outre, qu'une instruction existe depuis le mois de novembre et dont les Dlep ont été destinataires. Selon lui, il y a des normes qui ne sont pas connues par les opérateurs et qu'il y a, peut-être, un problème d'information technique. L'instruction en question a spécifié tous les détails d'ordre technique. Dans un autre registre, le ministre, et ce dans un souci de protéger l'acquéreur, nous apprendra qu'un projet de loi a été proposé pour définir qui est promoteur et qui est entrepreneur. Selon lui, il est inconcevable que le promoteur est en même temps entrepreneur. “Nous allons définir ces deux activités pour éviter l'amalgame. Il faudra, pour ce faire, identifier ces deux catégories. Pour le moment, 30 900 entreprises et 1 231 promoteurs sont identifiés à travers le territoire national. L'acquéreur doit recevoir des garanties sur son argent. Il faudra que cela soit clarifié sur le contrat, car on ne veut plus entendre parler de cet opérateur qui vend trois fois le logement qu'il a réalisé.” Au cours de sa visite, plus précisément dans un chantier à Hassi El-Ghella, M. Moussa s'est adressé à la presse au sujet de la spéculation du ciment qui pénalise son secteur. “L'entreprise pourrait bien jouer le régulateur si elle s'approvisionne en vrac. Pour cela, il faudra faire appel aux professionnels du bâtiment qui sont dotés de silos et de tout l'équipement nécessaire. C'est une question de professionnalisme. Les sacs sont faits pour de petits travaux.” Enfin, rappelons qu'au cours de son périple, le ministre a distribué pas moins de 500 logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire dont 200 à Houaoura, dans la commune de Bouzedjar, et 192 dans la daïra de Aïn El-Arba. À Haï Moulay-Mustapha, situé au chef-lieu de wilaya, 430 logements socio-locatifs sont en cours de réalisation toujours dans le cadre de la RHP où pas moins de 302 habitations précaires ont été démolies et ce, en attendant les 343 autres. Il faut dire que 1 118 ménages, vivant dans la précarité, vont devoir bénéficier de logements décents.