En signe de deuil, la DGSN a décidé d'annuler les festivités de la Journée mondiale de la femme prévues le 8 mars prochain d'autant plus que le défunt était habitué à cette occasion à honorer plusieurs femmes policières. Hydra a été quasiment fermé à la circulation dimanche soir à l'occasion de la cérémonie de la veillée du 3e jour du décès de Ali Tounsi survenu jeudi dernier dans son propre bureau à la DGSN. Le quartier Djenane Malek où se situe le domicile du défunt grouillait de monde. Du gouvernement, on pouvait voir Ahmed Ouyahia, le Premier ministre en compagnie d'Abdelaziz Belkhadem ministre d'Etat ainsi que des membres de l'Exécutif. De hauts responsables de l'armée, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué à la Défense nationale, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Bousteïla, et le commandant de la Marine nationale, le général-major Necib et les compagnons d'armes du défunt, des cadres et simples policiers se sont déplacés pour la circonstance. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni s'est refusé à tout commentaire. Les policiers en civil postés devant la grande porte d'entrée du domicile mortuaire ont autorisé la presse à assister mais sans filmer. Dans le grand salon de la villa se trouvait El-hadja, la femme du défunt Tounsi. Elle était entourée des membres de sa famille, des moujahidates, des cadres féminins de la Sûreté nationale et les épouses des personnalités présentes. Khalida Toumi, la ministre de la Culture, qui portait une djellaba et un foulard, émue et retenant à peine ses larmes, nous déclara que le défunt était “son ami et l'ami de toutes les femmes” qui ne ratait aucune occasion pour exprimer son respect à la femme algérienne. Et d'ajouter que “sa disparition est une perte douloureuse pas seulement pour sa famille mais aussi pour l'institution”. De son côté, la commissaire divisionnaire Naïma Mazouni, la femme la plus gradée de la police était présente aussi pour la circonstance. Pour elle, l'institution a perdu un responsable connu pour sa tolérance. “Il était toujours à l'écoute de ses éléments et il a su concrétiser la légalité professionnelle et défendre les droits de la femme policière”. En signe de deuil, la DGSN a décidé d'annuler les festivités de la Journée mondiale de la femme prévues le 8 mars prochain d'autant plus que le défunt était habitué à cette occasion à honorer plusieurs femmes policières. “C'est difficile pour nous de fêter ce jour sans sa présence”, nous précisera Naïma Mazouni. Même son de cloche chez Mustapha Lahbiri, le directeur de la Protection civile qui a annoncé l'annulation des festivités de la Journée mondiale de la Protection civile. Si pour Zohra Bitat, la sénatrice, Ali Tounsi ne méritait pas cette mort, d'autres présents discutaient des circonstances de l'assassinat en présence du commissaire divisionnaire Abderabbou, le chef de sûreté de la wilaya d'Alger, le témoin- clé de ce drame. Il a préféré s'abstenir de tout commentaire alors que d'autres cadres de la police ont tenu à préciser que “le colonel Oultache n'était pas l'ami du défunt mais plutôt un proche collaborateur”.