Les travailleurs de la Caisse nationale du logement, de l'antenne de Relizane, ont observé, lundi dernier, un arrêt de travail d'une journée, suite à la condamnation d'un de leurs collègues à six mois de prison avec sursis pour faux et usage de faux dans l'affaire des logements ruraux de la commune d'Aïn Errahma, apprend-on auprès des protestataires. Selon les grévistes, cette condamnation est une conséquence directe du “non-respect des dispositions de l'instruction n°06, datée du 31/07/2002, qui situe les responsabilités des différents intervenants dans le processus d'octroi d'aides au logement rural”. En effet, selon nos interlocuteurs, “la CNL n'est que le dernier maillon d'une longue chaîne de responsabilités, qui comprend la Dlep, qui est le maître d'ouvrage en matière de logement rural, et le comité ad hoc présidé par le secrétaire général de la wilaya”. Dénonçant la “dilution des responsabilités et l'absence, au procès, des principaux acteurs de ce dossier”, les grévistes réclament, dans une lettre envoyée à leur tutelle, l'envoi d'une commission d'enquête afin de “dévoiler les faits occultés à la justice par certains responsables de la gestion de la CNL”. Cette “dilution des responsabilités” a abouti, selon nos interlocuteurs, à “la condamnation d'un employé du service d'aide au logement, convoqué en qualité de représentant de la CNL, devant la justice, à six mois de prison avec sursis”. Leur collègue condamné ayant interjeté appel, et l'affaire étant enrôlée au niveau de la cour de justice de Relizane pour le 7 mars prochain, les contestataires, qui disent “refuser de jouer le rôle de lampistes”, menacent de recourir à un sit-in devant le siège de leur tutelle, au cas où leurs revendications demeureraient lettre morte.